Une personne sur trois aidée par HI est réfugiée ou déplacée dans son pays
À l'occasion de la Journée internationale des réfugiés le 20 juin, Handicap International indique qu’un tiers des personnes qu’elle soutient sont réfugiées ou déplacées. Un chiffre important principalement dû aux conflits armés et aux effets du changement climatique.

Mahamat (nom d’emprunt) a 13 ans. Il vit dans un camp de déplacés à Kousseri, au bord du Lac Tchad, après avoir fui des attaques de groupes armés. | © HI
En bref
> Une personne sur trois soutenue par Handicap International (HI) est réfugiée ou déplacée à l'intérieur de son pays, soit 380 000 réfugiés et 360 000 personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays en 2022.
> L'urgence climatique, l'augmentation du coût de la vie, la récession économique mondiale et les conflits prolongés sont les principaux moteurs de l’aggravation des déplacements de population dans le monde, comme l'a observé le Haut-Commissariat aux réfugiés ces dernières années.
> Les camps de réfugiés se transforment en abris permanents pour des millions de personnes dans le monde.
« Les réfugiés et les personnes déplacées dans leur propre pays représentent une part importante des personnes que nous aidons, qui ont dû fuir en raison de conflits armés ou de catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les typhons et les sécheresses prolongées. Dans les années à venir, nous nous attendons à une augmentation du nombre de réfugiés climatiques, tout en étant profondément préoccupés par la prolifération des conflits prolongés. »
Florence Daunis, Directrice des programmes de Handicap International
Handicap International agit dans 35 pays
En 2022, Handicap International a soutenu 380 000 réfugiés et 360 000 personnes déplacées dans leur pays, sur un total de 2,5 millions de personnes dans le monde. Cela signifie que plus de 30 % des personnes soutenues par l’association sont réfugiées ou déplacées à l’intérieur de leur propre pays.
HI travaille avec des familles déplacées et des réfugiés dans 35 pays dont le Bangladesh, le Burkina Faso, l'Éthiopie, le Pakistan, le Soudan du Sud et la Thaïlande. Par exemple, dans la région de Gambella en Éthiopie, l’association apporte son soutien à quelque 200 000 réfugiés, dont la majorité a fui les violences au Soudan du Sud. Handicap International propose des services de réadaptation physique et fonctionnelle aux personnes handicapées, comme Mouch, un garçon de 17 ans amputé de la jambe gauche. En outre, HI propose des interventions thérapeutiques aux enfants souffrant de malnutrition, ainsi qu'un soutien psychosocial et en matière de santé mentale aux personnes les plus vulnérables dans les camps.
« Nous avons mis cinq jours pour atteindre l'Éthiopie avec ma famille. Le plus difficile, c'était la faim et la soif... »
Mouch, Gambella, Éthiopie – Lire son témoignage
La Jordanie accueille également de nombreux réfugiés qui ont fui la Syrie. Certains vivent dans le camp de Zaatari depuis 2013, tandis que d'autres ont réussi à reconstruire leur vie dans les grandes villes du pays.
Handicap International accompagne Mariam depuis son arrivée en Jordanie à l'âge de 10 ans. Elle a fui la Syrie en 2013 avec ses parents, après avoir été blessée lors d'un bombardement, ce qui a entraîné l'amputation de sa jambe. Elle a reçu sa première prothèse, suivie de séances de rééducation.
« J’étais très proche du personnel de HI. À l'époque, j'étais toujours une enfant enjouée. En grandissant, chaque nouvelle prothèse reçue depuis mon enfance me donne l'impression de renaître. »
Mariam, bénéficiaire de HI en Jordanie – Lire son témoignage
Lire également le témoignage de Mahamat au Tchad, déplacé dans son pays
Plus de 100 millions de réfugiés en 2022
En 2022, le nombre de personnes contraintes de fuir la guerre, la violence et les persécutions dans le monde a dépassé les 100 millions, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). L'urgence climatique, l'augmentation du coût de la vie, la récession économique mondiale et les conflits prolongés sont les principaux moteurs de cette augmentation du nombre de réfugiés et de personnes déplacées.
Parmi elles, on compte de plus en plus de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Un récent rapport conjoint de l'Observatoire des déplacements internes (IDMC) et du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) révèle qu'en 2022, le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays a atteint 71,1 millions, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2021. Cette augmentation peut être attribuée aux exodes massifs résultant de la guerre en Ukraine et des inondations catastrophiques au Pakistan.
Dans ces circonstances, les camps de réfugiés sont finalement devenus une situation permanente pour de nombreuses personnes. Par exemple, les camps de réfugiés de Cox’s Bazar, au Bangladesh, existent depuis 1997 et accueillent aujourd'hui 1 million de personnes, à la suite d'un afflux important de réfugiés rohingyas venus du Myanmar en 2016.
À Gambella, en Éthiopie, sept camps accueillent plus de 500 000 personnes depuis 2017. Le camp de Kakuma, au Kenya, existe depuis 1992 et abrite 800 000 individus.
« Pour de nombreuses personnes que nous aidons, le fait d'être réfugié ou déplacé dans leur propre pays est devenu une situation à long terme. C'est particulièrement le cas en Jordanie et au Liban, par exemple, où les réfugiés syriens qui ont fui le conflit qui dure depuis 12 ans n'ont aucune perspective ni aucun désir de retourner en Syrie. Nombre de ces personnes sont devenues des bénéficiaires à long terme des ONG. Notre responsabilité est immense. »
Florence Daunis
« L’action d’urgence auprès des personnes réfugiées ou déplacées est bien spécifique : aider des personnes qui viennent de fuir des combats ou sont déplacées par un tremblement de terre, par exemple, nous oblige bien souvent à monter des services humanitaires de toutes pièces, ce qui est très différent de soutenir des services existants, comme des hôpitaux ou des services sociaux. Dans de nombreux cas, les populations sinistrées ou menacées par des violences fuient loin des centres urbains, où il n’y a rien, et où l'aide fournie par les humanitaires est irremplaçable. »
Jean-Pierre Delomier, Directeur délégué des opérations à Handicap International
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