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Être ado et amputé dans un camp de réfugiés : l'histoire de Mouch, 17 ans

Réadaptation
Ethiopie

Mouch a fui le Soudan du Sud vers l’Éthiopie en raison de la guerre. Il a dû être amputé à son arrivée dans le camp de réfugiés à la suite d’une infection. Accompagné par Handicap International, il raconte son parcours.

Mouch, 17 ans, est bénéficiaire de Handicap International. Il a été amputé de sa jambe à la suite d’une morsure de serpent. ici dans le camp de réfugiés de Ngnuueyel en Éthiopie.

Mouch dans le camp de réfugiés de Ngnuueyel en Éthiopie | © HI

Fuir la guerre

Âgé de 17 ans, Mouch est arrivé en 2020 dans le camp de réfugiés de Nguenyyiel, l'un des deux camps où Handicap International intervient dans la région de Gambella en Éthiopie. Il y vit avec sa mère, ses deux sœurs et son frère. Originaires du Soudan du Sud, Mouch et sa famille ont dû quitter le pays en raison de la guerre, des conflits ethniques et de l’instabilité qui y règne.

L’amputation due à une morsure de serpent

Pour quitter le Soudan su Sud, Mouch et sa famille ont dû passer cinq jours sur un bateau pour atteindre l’Éthiopie. À bord, les conditions de vie étaient très difficiles. Le peu de nourriture et d’eau ont rendu ce voyage compliqué pour Mouch.

Avant d’embarquer, Mouch s’est fait mordre par un serpent. Malheureusement sur le bateau, il n’y avait pas le nécessaire pour soigner sa plaie. La blessure s’est gravement infectée. Une fois arrivé en Éthiopie, Mouch a dû être amputé de sa jambe gauche.

« Le voyage a été si difficile, le plus dur c’était la faim, mais grâce au soutien de ma famille, j’ai réussi à tenir. »

Une prothèse pour retourner à l’école

En tant que réfugié, avoir un handicap est plus difficile, car dans le camp, il y a un manque d'infrastructures accessibles et d'aménagements. L'absence de soins de santé de qualité et de soutien rendent la vie des personnes handicapées plus difficile, selon le jeune adolescent. Avant d’avoir sa prothèse, Mouch était beaucoup plus limité dans ses déplacements ce qui l’empêchait de voir ses amis et l’a enfermé dans la solitude.

Mouch a été pris en charge par les équipes de Handicap International dès son arrivée dans le camp il y trois ans. En 2022, il a reçu sa première prothèse de jambe. Avant, il lui était difficile de se déplacer librement et d’accomplir ses tâches quotidiennes.

Lorsqu'on lui a demandé pourquoi il avait besoin d'une prothèse, sa réponse a été claire : il voulait pouvoir se tenir à nouveau sur ses deux pieds et recommencer à marcher comme ses amis. Grâce à sa prothèse, il a eu l'impression de « retrouver sa jambe », ce qui l'a rendu très heureux.

Ses camarades ont d’abord été surpris et très curieux, ils lui ont posé beaucoup de questions. Mouch n’avait aucun problème à leur répondre et à leur expliquer tout ce qu’il fallait savoir sur sa nouvelle prothèse. Mouch peut désormais participer aux mêmes activités que ses camarades, il se sent aujourd’hui inclus dans la communauté comme tous les jeunes de son âge.

Dans le camp, Mouch peut aller à l’école. C’est un élève discret mais très impliqué. Il a de nombreux amis avec qui passer du temps et jouer au dominos, son jeu préféré.

Mouch a fait preuve de persévérance et de beaucoup de courage, aujourd’hui, il est autonome et plein d’espoir pour l’avenir :

« Je veux entrer à l'université et devenir médecin. »

Handicap International est actuellement présente à Gambella dans les camps de réfugiés de Nguenyyiel et de Jewi, qui abritent 376 986 personnes (73 815 ménages). Les enfants représentent 67 % de la population réfugiée dans le camp de Nguenyyiel et 65 % dans celui de Jewi. 99 % des réfugiés viennent du Soudan du Sud. Le projet est financé par ECHO (Direction générale pour la protection civile et les opérations d'aide humanitaire européennes de la Commission européenne) et on compte aujourd’hui 830 bénéficiaires de Handicap International.

Les actions de nos équipes dans les camps :
- La fourniture de services de réadaptation physique et fonctionnelle
- La thérapie de stimulation pour les enfants souffrant de malnutrition
- La fourniture de services de santé mentale et de soutien psychosocial (MHPSS)
- Des services liés à la protection
- La formation à l’inclusion des personnes handicapées pour les acteurs humanitaires de la région
- L’amélioration des moyens de subsistance des personnes handicapées et de leurs aidants
Dans ces camps, les réfugiés font face à la pénurie alimentaire, la malnutrition, le manque de points d’eau fonctionnels, une mauvaise qualité des services de santé.
Publié le : 19 juin 2023
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