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L’utilisation d’armes interdites a atteint un niveau record depuis 2010

Lutter contre les mines, les BASM et restes explosifs de guerre
International

Syrie, Yémen, Afghanistan, Colombie, Myanmar… L’emploi d’armes explosives interdites a significativement augmenté entre 2014 et 2015 dans l’indifférence quasi générale. À l’occasion de la Journée mondiale contre les mines et les sous-munitions le 4 avril, Handicap International appelle à ce que ces pratiques cessent immédiatement et soient dénoncées avec force par la communauté internationale.

En Afghanistan, Sayed a été victime d'une mine à seulement 5 ans. Il est pris en charge par Handicap International qui l'a appareillé et le suit dans sa rééducation.

En Afghanistan, Sayed a été victime d'une mine à seulement 5 ans. Il est pris en charge par Handicap International qui l'a appareillé et le suit dans sa rééducation. | © Jaweed Tanveer / Handicap International

Le 4 avril est la Journée internationale de sensibilisation au problème des mines et des sous-munitions. Ces deux armes, interdites par le droit international, ont été trop régulièrement utilisées au cours des dernières années. L’utilisation des sous-munitions a même atteint un niveau record depuis 2010, année de l’entrée en vigueur du traité les interdisant. Handicap international appelle les États et les groupes armés non étatiques à stopper immédiatement toute utilisation de mines et de sous-munitions, à cesser de vendre ou de transférer ces armes. La condamnation de l’utilisation de ces armes doit être unanime et systématique.

Selon le dernier rapport de l’Observatoire des sous-munitions, publié en août 2015, des armes à sous-munitions ont été utilisées dans cinq pays entre juillet 2014 et juillet 2015 : Libye, Syrie, Soudan, Ukraine et Yémen (tous États non signataires du Traité). Selon le rapport, jamais autant d’États ou d’acteurs non étatiques n’ont été impliqués dans l’utilisation de sous-munitions depuis l’entrée en vigueur du Traité d’Oslo interdisant ces armes en 2010. Depuis l’été 2015, selon la Coalition contre les sous-munitions (CMC), des sous-munitions ont également été utilisées à de nombreuses reprises au Yémen et en Syrie. Selon l’Observatoire des sous-munitions, seuls deux pays étaient concernés par l’utilisation d’armes à sous-munitions en 2011, deux en 2012 et trois en 2013. 

79 % des victimes sont des civils

Le dernier rapport de l’Observatoire des mines, publié en novembre 2015, est également l’occasion de mettre en lumière la « recrudescence significative » et inquiétante de l’utilisation des mines et des engins explosifs artisanaux par des groupe armés non étatiques. Dix pays sont concernés : Afghanistan, Colombie, Irak, Libye, Myanmar, Pakistan, Syrie, Tunisie, Ukraine et Yémen. Selon le rapport, il s’agit du nombre de pays concernés le plus important depuis 2006. Aussi bien pour les mines antipersonnel que pour les sous-munitions, la très large majorité des victimes sont des civils (79 % des victimes recensées). 

« Le recours répété aux mines et aux armes à sous-munitions montre une absence totale de considération pour la vie des civils, et dans certains cas, la volonté délibérée de les cibler. Les sous-munitions tuent et blessent au moment d’une attaque. Elles laissent également des restes explosifs qui agissent comme des mines et peuvent faire des victimes longtemps après un combat. »
Emmanuel Sauvage, coordonnateur régional pour la lutte contre les mines et les restes explosifs

L’exemple du Yémen est particulièrement significatif. Depuis de nombreux mois, le pays est le théâtre de l’utilisation massive par toutes les parties au conflit d’armes explosives dans des zones peuplées. Des mines antipersonnel et des bombes à sous-munitions ont notamment été régulièrement utilisées. En mai 2015, l’association Human Rights Watch a confirmé l’utilisation d’armes à sous-munitions dans le Nord du gouvernorat de Saada, jouxtant la frontière avec l'Arabie saoudite. Les sous-munitions ont atterri à moins de 600 mètres de plusieurs dizaines d’habitations. Des mines antipersonnel ont également été utilisées à plusieurs reprises à l’été 2015. Au total, depuis mars 2015, Human Rights Watch a enregistré 15 attaques impliquant des bombes à sous-munitions de six types différents dans au moins 5 des 21 provinces du Yémen (Amran, Hajja, Hodiada, Saada et Sanaa).

Handicap international appelle les États et les groupes armés non étatiques à stopper immédiatement toute utilisation de mines et de sous-munitions, à cesser de vendre ou de transférer ces armes, à condamner fermement toute utilisation et, lorsqu’ils sont parties prenantes à un conflit, à faire pression sur leurs alliés afin que ceux-ci n’utilisent pas ces armes.

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Publié le : 4 avril 2016
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