Gaza : « La douleur des familles est immense »
Les cessez-le-feu successifs entre Israël et le Hamas ont permis à la population de Gaza de subvenir à leurs besoins urgents et aux organisations humanitaires de déployer des opérations de secours. Cette accalmie ne signifie en rien la fin du calvaire pour des familles qui ont tout perdu en quelques jours. Samah Abu Lamzy, chef de projet pour Handicap International dans la bande de Gaza, explique les problèmes auxquels sont confrontés les plus démunis.

© Guillaume Zerr / Handicap International
Samah Abu Lamzy travaille pour Handicap International depuis sept ans. Ce n'est pas la première fois qu'elle se retrouve confrontée à des situations humaines difficiles. Mais la détresse des familles rencontrées ces derniers jours est insupportable : « Les cessez-le-feu nous permettent de nous rendre auprès de familles que nous avions déjà contactées par téléphone au moment des combats. Maintenant, nous pouvons leur apporter un premier soutien et évaluer plus précisément leurs besoins. Cette semaine j'ai pu revoir Obaida, un jeune garçon handicapé qui a fui sa maison avec toute sa famille. Il vit maintenant avec sa mère et ses frères et sœurs dans une salle de classe qu'ilspartagnte avec 70 personnes. La mère d'Obaida est inquiète et désemparée d'avoir perdu sa maison. Elle est elle-même enceinte et dans les conditions dans lesquelles elle se trouve elle ne peut pas accéder au suivi médical dont elle aurait besoin. Même pour accéder aux toilettes c'est très compliqué, il y a beaucoup plus de monde que ce lieu ne peut en accueillir. »
Une équipe mobile comprenant notamment des kinésithérapeutes a pu réaliser une séance de réadaptation avec Obaida, qui a tout de suite retrouvé le sourire. « Son sourire aurait du me faire plaisir, mais il m'a surtout rappelé à quel point cet enfant est innocent et combien ce qu'il doit traverser aujourd'hui est injuste. »
Chaque jour, les équipes soutenues par Handicap International rencontrent des familles dans des situations de grande détresse. Comme Mohammed, dont le fauteuil roulant usé demandait à être réglé. Il vit aujourd'hui avec 120 personnes dans une salle d'une école transformée en refuge. « Nous recevons deux bouteilles d'eau par jour et un repas compose de boites de conserve que nous divisons en petites portions pour faire comme si nous avions un petit déjeuner, un déjeuner et un dîner, explique sa mère. Mais l'école devra bientôt accueillir des élèves et je crains qu'il nous faille partir avant d'avoir pu trouver une autre solution. Je ne dors plus la nuit. Toute ma famille habitait le même quartier aujourd'hui entièrement rasé et tous sont aujourd'hui déplacés dans des écoles. »
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1 Les négociations incluent également des représentants du mouvement du Jihad Islamiste.
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