Une rééducation intensive
Père de famille âgé de 42 ans et originaire de Cisjordanie, Afif a remarqué un jour une faiblesse envahir son corps. C’était le premier symptôme de ce que les médecins ont diagnostiqué : une maladie auto-immune appelée le syndrome de Guillain-Barré. Quelques jours plus tard, il ne pouvait plus marcher, soulever une tasse ni même se lever de son lit sans aide. Cet ouvrier, travailleur journalier, s'est soudainement retrouvé entièrement dépendant de son frère.
En novembre 2024, Afif s'est rendu en fauteuil roulant dans un centre de rééducation soutenu par Handicap International à Naplouse. Grâce aux séances de rééducation dispensées par l'équipe de l'association, il a réappris les mouvements les plus élémentaires tels que s'asseoir, faire ses premiers pas et se nourrir.
Retrouver de la mobilité
Afif a suivi une rééducation intensive pendant 12 semaines, avec des séances presque tous les jours. L'équipe s'est principalement concentrée sur la prévention des complications et l'acquisition d'une autonomie de base. Les premiers exercices visaient à améliorer l’amplitude de ses mouvements, à prévenir les raideurs articulaires et les contractures, à maintenir sa fonction respiratoire et à lui apprendre à s'asseoir et à ternir une position verticale en toute sécurité.
Ces séances étaient essentielles, car Afif est arrivé dans un état de grande faiblesse, incapable de se tenir debout ou de marcher. Il dépendait entièrement de son frère pour la plupart des activités quotidiennes.
Son frère, son aidant
L'équipe de rééducation a formé son frère pour soutenir Afif dans ses exercices à la maison. Ce dernier l'a aidé à se déplacer, manger, s'habiller, se laver et aller aux toilettes. Il a assuré la continuité des soins lorsque les restrictions de déplacements en Cisjordanie rendaient les déplacements au centre impossibles.
À la maison, le salon a été transformé en un petit espace de thérapie, avec des chaises pour s'entraîner à l'équilibre, des bouteilles d'eau pour la musculation et des tâches quotidiennes qui ont aidé Afif à renouer avec son corps. Même lorsqu'il ne pouvait pas se déplacer, la maison est devenue un lieu de guérison.
Les premiers pas d'Afif
Afif a fait ses premiers pas avec un déambulateur. Sa confiance et sa force augmentaient jusqu’au jour où il a été capable d’utiliser une canne. Enfin, un jour qu'il n'oubliera jamais, il a marché sans aucune aide. Ce fut plus qu'une étape physique importante, ce fut le moment où il a repris possession de sa vie.
« Au début, je pensais que tout était fini. Maintenant, je dis aux autres que rien n'est impossible si l'on continue d'essayer. »
Afif continue de faire régulièrement ses exercices à domicile pour conserver sa force et son autonomie.
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