50 ans après la guerre du Vietnam, le Laos, pays martyr des bombes
Au moins 2 millions de tonnes de bombes ont été larguées sur le Laos par les États-Unis pendant la guerre du Vietnam. Plus de 50 ans après, le pays demeure le plus pollué au monde par les restes explosifs de guerre. Handicap International agit depuis plus de 20 ans aux côtés des Laotiens dans la lutte contre ces bombes à retardement. Découvrez un reportage du journal La Croix réalisé à l’occasion du partenariat entre le journal et notre association.

Panneau d'entrée dans une zone de déminage de Handicap International au Laos | © HI
Pendant la guerre du Vietnam, entre 1964 et 1973, les États-Unis ont déversé plus de 2 millions de tonnes de bombes sur le Laos, dont 270 millions de sous-munitions, alors que le pays n’était pas partie prenante au conflit. En 1970, le Laos comptait seulement 3 millions d’habitants, ce qui représentait une moyenne de 90 sous-munitions par personne… Plus de 50 ans après les premiers bombardements américains, le pays demeure le plus pollué au monde par les bombes à sous-munitions (BASM) et autres restes explosifs de guerre (REG). Ces armes non explosées sont toujours actives et représentent une menace quotidienne pour la population laotienne. Depuis 1996, Handicap International agit aux côtés des Laotiens dans la lutte contre ces bombes à retardement.
80 millions de sous-munitions non explosées
Officiellement dans le but de couper les voies d’approvisionnement vers le Nord Vietnam (la piste Ho Chi Min), les États-Unis ont mené près de 600 000 missions de bombardement au-dessus du Laos, soit un bombardement quotidien toutes les 8 minutes pendant 9 ans. On estime aujourd’hui que près de 80 millions de sous-munitions n’ont pas explosé à l’impact, gisant principalement dans les rizières, les cours d’eau ou sur les routes. Susceptibles d’exploser au moindre mouvement, elles menacent quotidiennement la vie des habitants dans 10 des 18 provinces du pays considérées comme « sévèrement contaminées ».
20 champs de mines présumés
Dans la région de Houaphan, particulièrement touchée, les bombardements américains et les attaques de l’armée royale Lao pour contenir les troupes du Pathet Lao et de l’Armée populaire du Vietnam ont causé une contamination durable. La province fait également face à une menace unique liée aux mines antipersonnel. Depuis mars 2019, les équipes de Handicap International ont identifié plus de 20 champs de mines présumés et détruit des mines antipersonnel M14, M16 et POM-Z. En 2018, cinq accidents par restes explosifs de guerre sont survenus dans la province.
Dans le cadre de la campagne « Stop Bombing Civilians », le journal La Croix est partenaire de Handicap International et a suivi les équipes de démineurs de l’association dans la province de Houaphan. Depuis 2018, La Croix accompagne de près le plaidoyer de Handicap International pour l’interdiction du bombardement des zones civiles en temps de guerre.
> Sur le site de La Croix, découvrez le reportage de Dorian Malovic, envoyé spécial au Laos
> En vidéo, un tweet de La Croix :
????#ForumdeParissurlapaix Les bombardements de zones civiles ont des conséquences sur le long terme. 50 ans après la guerre du Vietnam, le #Laos reste le pays le plus pollué au monde par les bombes à sous-munition. Reportage.@HI_france @ParisPeaceForum pic.twitter.com/q3bxS1r3lk
— La Croix (@LaCroix) 12 novembre 2019
Démineurs de Handicap International au Laos © HI
Des munitions non explosées peuvent se trouver également dans les rizières © HI
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