En RCA, des communautés isolées retrouvent la voie de l'activité
Handicap International agit aux côtés des communautés vulnérables et isolées en République Centrafricaine, en améliorant l’état des routes pour faciliter l’acheminement de l’aide et leur permettre de circuler librement à nouveau.

Janvier 2024, sous-préfecture de la Basse-Kotto. Travaux de réhabilitation de la route nationale 2 sur les axes Alindao-Kongbo et Alindao-Tambia. | © T. Fulcrand / HI
La difficulté d’accès est l’une des premières causes de l’arrêt de l’aide humanitaire : 47 % des organisations humanitaires qui mènent des activités de réponse rapide affirment avoir interrompu leurs interventions au moins 34 fois en un an du fait de la dégradation des routes. Lucienne Yirikpanga est maire de son village ; elle travaille aux côtés de Handicap International dans le cadre d’un projet de réhabilitation des infrastructures routières dans le sud de la République Centrafricaine. Elle raconte comment ces travaux font revenir petit à petit la vie au sein de sa communauté.
Mettre un terme à l’isolement de la population
Depuis 2013, la République Centrafricaine traverse une crise sans précédent. Les besoins humanitaires sont immenses partout dans le pays, mais seulement 2,5 % des routes sont bitumées et les infrastructures routières manquent ou sont délabrées. Les communautés vulnérables sont ainsi de plus en plus isolées et l’aide humanitaire ne peut être acheminée jusqu’à elles.
Garantir un accès par la route à ces populations est essentiel. Grâce à sa division Atlas Logistique, Handicap International intervient depuis juillet 2023 sur la route nationale 2 pour désenclaver le sud-est de la RCA, composé de quatre sous-préfectures : le Mbomou, le Haut-Mbomou, la Ouaka, et la Basse-Kotto. Celles-ci sont accessibles seulement par cette route nationale en très mauvais état et abritent les communautés les plus isolées du pays. Lucienne Yirikpanga est maire de la commune de Bangui-Ketté en Basse-Kotto, elle témoigne de l’impact du manque d’infrastructures routières sur la vie de son village :
« Au quotidien, l’augmentation du prix des produits de première nécessité et les difficultés à s’en procurer sont très dures. Nous avons aussi beaucoup de mal à accéder aux services de santé lorsque nous avons une urgence ! Et les conséquences ne touchent pas que les adultes, les enfants aussi sont impactés : ils ne peuvent plus aller à l’école ou sont très en retard, ce n’est pas bon pour eux non plus… »
L’objectif de Handicap International : rouvrir l’accès afin de désenclaver ces zones, par la remise en état des routes et ouvrages de franchissement (comme les dalots ou les ponts) dégradés par l’érosion, les inondations et le manque d’entretien.
Travailler avec les communautés pour redonner vie aux villages
Depuis deux ans qu’elle est maire de son village, Lucienne joue le rôle de médiatrice entre les membres de sa commune et les organisations qui interviennent dans la région pour fluidifier au mieux et assurer le bon fonctionnement des activités. Elle est en contact avec Handicap International / Atlas Logistique depuis quelques mois, et était présente dès le début des échanges pour comprendre le projet et apporter son soutien à l’équipe de l'association pour que cela devienne une réussite.
« Ce projet de réhabilitation des routes est un grand soulagement pour notre collectivité, cela nous permettra de circuler librement et sans obstacles. Mon rôle est aussi d’aider Handicap International à adopter une approche communautaire pour que nous puissions relever les défis tous ensemble. »
Lucienne indique que les habitants accueillent très bien ce projet et attendent impatiemment la fin des travaux de réhabilitation de la route. L’économie locale est redynamisée grâce à l’approche sociale THIMO (Travaux à haute intensité de main d’œuvre) déployée par Handicap International. Les moyens mécanisés sont en effet inexistants dans ces zones et seraient très compliqués à acheminer. Si les tensions et les violences se sont apaisées, Lucienne raconte que les événements qui ont frappé la région ont laissé des traces profondes et qu’il est toujours complexe de trouver du travail… Le plus souvent, la population fabrique des produits artisanaux avec du rotin et fait du petit commerce ou cultive les champs. Aujourd’hui, la vie reprend progressivement dans la communauté, chacun se bat pour s’occuper de sa famille.
« Je ne peux que formuler mes remerciements : notre commune n’a jamais bénéficié d’un tel projet. Je souhaite que les travaux avancent bien, et je pense aux autres communautés qui sont dans le besoin et qui bénéficieront aussi de cette aide. C’est une grâce de l’avoir, je ne sais pas comment je pourrais vous remercier ! », conclut Lucienne.
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