Augmentation effrayante du nombre de victimes d’armes explosives
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les mines le 4 avril, Handicap International s’alarme de l’augmentation effrayante du nombre de victimes des armes explosives : 32 008 civils ont été tués ou blessés par ces armes en 2016, et le bilan s’annonce encore plus lourd pour 2017.

© Martin Crep / HI
Les civils représentent 90 % des victimes des armes explosives quand elles ont utilisées en zones peuplées. L’Observatoire des mines a enregistré une augmentation spectaculaire du nombre de victimes de mines et restes explosifs de guerre ces trois dernières années. La Syrie, l'Irak, l’Afghanistan, la Libye, l’Ukraine et le Yémen sont parmi les principaux pays touchés. Handicap International appelle la communauté internationale à redoubler d’efforts pour la mise en œuvre du Traité d’interdiction des mines antipersonnel et de la Convention contre les armes à sous-munitions. Les États doivent également s’engager résolument au niveau international pour mettre fin à l’utilisation des armes explosives en zones peuplées.
Ce triste bilan est directement lié à l’utilisation massive dans les conflits récents d’armes explosives dans des zones peuplées incluant des armes interdites comme des mines antipersonnel et des bombes à sous-munitions.
> En vidéo, un message de l'acteur Daniel Craig, mandataire mondial des Nations Unies pour l'élimination des mines en engins explosifs, à l'occasion de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines le 4 avril :
Des années pour déminer
Le conflit syrien est particulièrement marqué par l’utilisation massive et répétée d’armes explosives en zones peuplées. Selon un recensement de l’International NGO Safety Organisation (INSO), 33 394 attaques impliquant des armes explosives ont eu lieu en Syrie en 2017 (soit 70 % des incidents répertoriés).
Cette pratique qui tue et blesse en majorité les civils laisse de grandes parties de territoire contaminées par les restes explosifs après les combats : à titre d’exemple, la Ghouta orientale en Syrie se retrouve largement contaminée par les frappes aériennes lancées le 18 février 2018 et qui ont fait plus de 1 100 morts. Lors de l’offensive à Rakka, en 2017, les frappes aériennes massives et les tirs d'artillerie ont dévasté la ville désormais totalement contaminée par les restes explosifs. Il faudra des années pour déminer ces zones.
« Les bombardements et les pilonnages laissent un grand nombre de restes explosifs de guerre car un pourcentage significatif des bombes, missiles, obus, etc. n’explose pas à l’impact. Ces restes explosifs sont une menace durable pour la vie des civils longtemps après un combat ou un conflit, une menace identique à celle des mines antipersonnel. Cela rend impossible le retour à une vie sociale et économique normale. »
Anne Héry, Directrice du plaidoyer à Handicap International
Publié en novembre dernier, le rapport annuel de l’Observatoire des mines rend compte de l’augmentation vertigineuse en 2016 du nombre de nouvelles victimes de mines et restes explosifs de guerre : le rapport montre que le nombre de nouvelles victimes de mines industrielles ou de fabrication artisanale et de restes explosifs de guerre a été multiplié par 2,5 en trois ans, passant de 3 450 en 2013 à 8 605 en 2016.
Ce bilan est le plus lourd enregistré par l’Observatoire depuis la publication de son premier rapport annuel en 2000. Le nombre de nouvelles victimes augmente pour la troisième année consécutive après 15 ans de baisse presque continue.
Une campagne internationale pour dire STOP aux massacres des civils
Handicap International mène une campagne internationale pour dire "STOP aux bombardements des civils". L’association se donne pour objectif de réunir 1 million de signatures pour les remettre aux décideurs politiques en septembre 2018. Handicap International œuvre au sein de la coalition INEW (International Network on Explosive Weapons) afin d'inciter les États à s’engager à mettre fin à l’utilisation d’armes explosives en zones peuplées.
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