Aller au contenu principal
 
 

« Voir les progrès de ma fille me redonne de l’espoir »

Réadaptation Urgence
Jordanie Syrie

Huda, 5 ans, a été victime d’un bombardement en juin 2016 en Syrie. Souffrant d’une lésion cérébrale traumatique et d’une fracture à la jambe, la petite fille se remet rapidement de ses blessures grâce au soutien de Handicap International. L’association apporte son aide aux réfugiés syriens en Jordanie avec l'appui du service de la Commission européenne chargé de l'aide humanitaire et de la protection civile (ECHO).

Grâce à l'aide de Handicap International, la petite Huda n'est pas condamnée à être en fauteuil roulant.

© G. Vandendaelen / Handicap International

Réunies dans le salon, trois générations sont présentes pour accueillir Salam, kinésithérapeute et Abood, assistant social, lorsqu’ils arrivent chez Huda. L’équipe de Handicap International est là pour dispenser une séance de kinésithérapie. Très vite, une petite silhouette vient se joindre au reste de la famille et se lover contre sa mère. Les cheveux de Huda repoussent doucement, laissant encore entrevoir l’immense cicatrice sur le côté gauche de sa tête. La petite fille n’a que 5 ans, elle est née quand le conflit a commencé en Syrie. Elle avait été épargnée par la violence de la guerre jusqu’à ce qu’elle soit touchée à son tour, en juin dernier...

« En Syrie, nous avions deux maisons adjacentes », raconte Ghada, la mère de Huda. « Un jour, ma fille marchait d’une maison à l’autre, lorsqu’une bombe est tombée à une centaine de mètres d’elle. Huda a immédiatement été transportée dans la clinique la plus proche, mais son cas était si grave qu’on m’a dit qu’elle devait être traitée en Jordanie. Son cerveau était partiellement sorti de son crâne et on distinguait une grande plaie au niveau de sa jambe. Ma fille et moi avons donc été transportées de l’autre côté de la frontière… et j’ai immédiatement tenté d’avertir ma famille ici. »

Elle fait des progrès rapides

En effet, certains proches de Ghada et Huda se sont déjà réfugiés dans le pays au cours des dernières années, et ils les accueillent chez eux dès leur sortie de l’hôpital. Mohammad, l’oncle de Huda, raconte : « Nous avons appris par des proches que ma nièce avait été victime d’un accident en Syrie et qu’elle était soignée ici. Nous avons immédiatement accourus pour être à son chevet et c’était une évidence qu’elle et sa mère viennent ensuite vivre avec nous ». Désormais, quatorze personnes habitent dans cette maison.

Depuis sa sortie de l’hôpital, Huda est suivie par Handicap International. « Aujourd’hui, c’est la deuxième fois que nous lui rendons visite », explique Salam le kinésithérapeute. « Elle fait des progrès rapides, car sa blessure est peu profonde. Quand je l’ai vue la dernière fois, elle ne pouvait bouger ni sa main ni sa jambe et n’arrivait pas à parler. Regardez-la aujourd’hui, elle court partout ! » En effet, Huda ne semble pas tenir en place et se prête joyeusement aux exercices initiés par les professionnels de l’association.

Elle aimerait qu'ils soient tous réunis

Difficile d’imaginer qu’il y a quelques semaines, les médecins n’avaient pas beaucoup d’espoir pour Huda. Certains la voyaient déjà dans l’incapacité de remarcher un jour, préconisant de lui faire don d’un fauteuil roulant. Aujourd’hui, la petite Syrienne semble avoir retrouvé toute son insouciance et sa joie de vivre. « Elle aime beaucoup jouer », explique Ghada, regardant tendrement sa fille. Et Abood d'ajouter : « C’est l’âge où les enfants commencent à socialiser, alors elle est contente de suivre cette séance avec nous ».

Alors que la session de kinésithérapie se poursuit, la mère de Huda se confie à l’équipe de Handicap International. Son mari et son plus jeune fils sont encore en Syrie, et elle aimerait qu’ils soient tous réunis. Elle espère également que sa fille, comme son pays, "ira vite mieux". « Voir les progrès de ma fille me redonne de l’espoir », conclut-elle.


Lire aussi :

Publié le : 14 septembre 2016
Nos actions
pays
par pays

Icône casque microUne question ? Une remarque ? Nous sommes à votre écoute !

Relation Donateurs
Contactez notre équipe du lundi au vendredi de 9h à 18h au 04 78 69 67 00 ou à
[email protected]
Au plaisir d’échanger !
Voir aussi la FAQ

Équipe Mobilisation
Vous souhaitez devenir bénévole ou partager des idées d’actions solidaires ? 
>
Rendez-vous sur l’espace dédié

Relations Presse
Journalistes, médias : notre attachée de presse Clara Amati est joignable au 06 98 65 63 94 ou par mail
[email protected] 
Voir l'espace Presse

 

Collectes frauduleuses

Des escroqueries à la charité peuvent être commises en notre nom dans l'espace public, par téléphone ou par e-mail. Consultez notre page dédiée pour toute information ou contactez-nous directement au 04 78 69 67 00 ou par e-mail : [email protected]

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Gaza : des responsables d'ONG appellent les dirigeants mondiaux à intervenir après que l’ONU a conclu qu’un génocide est en cours
© K. Nateel / HI
Solidarité Urgence

Gaza : des responsables d'ONG appellent les dirigeants mondiaux à intervenir après que l’ONU a conclu qu’un génocide est en cours

Les responsables de plus de 20 grandes organisations de solidarité internationale opérant à Gaza appellent les dirigeants mondiaux à intervenir d’urgence après qu’une commission de l’ONU a conclu pour la première fois qu’un génocide est en cours à Gaza.

Malak, 9 ans, marche à nouveau grâce à une prothèse
© K. Nateel / HI
Réadaptation Urgence

Malak, 9 ans, marche à nouveau grâce à une prothèse

Malak a été grièvement blessée et a dû être amputée au-dessus du genou il y a quelques mois. Aujourd'hui elle peut marcher à nouveau avec l'aide de Handicap International.

Mehari, un modèle de résilience pour les victimes d’armes explosives
© H. Bale / HI
Inclusion Mines et autres armes Réadaptation

Mehari, un modèle de résilience pour les victimes d’armes explosives

Blessé par une fusée de mortier, héritage de la Guerre du Tigré (2020-2022), Mehari est aujourd’hui engagé sur la voie de la reconstruction et développe son activité professionnelle.