Népal : 10 ans après le séisme
Le 25 avril 2015, un violent séisme frappait le Népal. Dix ans après, retour sur l'intervention d’urgence hors norme de Handicap International et sur un engagement qui se poursuit encore aujourd’hui.

Une femme sinistrée à Bhaktapur, au Népal, devant les ruines de sa maison détruite lors du séisme du 25 avril 2015. | © ADH / Timm Schamberger
Katmandou, 25 avril 2015. Il est 11:56 lorsque la terre tremble. En quelques secondes, un violent séisme de magnitude 7,8 frappe le Népal. Le pays est dévasté. Plus de 8 000 morts et 22 000 blessés, des millions de personnes affectées...
HI, une des premières ONG mobilisées
Présente au Népal depuis 1996, Handicap International est l'une des premières ONG à intervenir après le séisme. Quelques heures à peine après la catastrophe, les premières équipes sont mobilisées. Parmi elles, Pauline Falipou, tout juste revenue d'une mission en Irak :
« Je devais rentrer voir ma famille. Au lieu de ça, j’ai pris un vol pour Katmandou. On a atterri dans une ville en ruines, des maisons effondrées, des gens qui vivent dans des abris de fortune, parce que leurs maisons étaient détruites. On dort dans des tentes dans le jardin du bureau, avec nos collègues népalais et leurs familles. Il y a des répliques, la terre tremble encore la nuit. »
Pauline Falipou, spécialiste de la réadaptation d’urgence
En vidéo, le témoignage de Pauline Falipou :
© HI
L’urgence est partout. Dans les hôpitaux débordés, les blessés affluent, souvent immobilisés. Fractures, amputations, lésions de la moelle épinière... Handicap International mobilise alors ses équipes de kinésithérapeutes et d’ergothérapeutes pour lancer les premières séances de réadaptation et fournir des aides à la mobilité (béquilles, fauteuils roulants, etc.).
« Quand on arrive dans l’un des hôpitaux de la ville, il y a 500 personnes allongées dans les couloirs... elles ont l'air hagard, assommées par le choc. Et là, notre objectif c’est vraiment de se dire "action". Action pour qu’elles puissent rebouger, se mettre debout », poursuit Pauline Falipou.
À Nuwakot, l'unique hôpital s’est effondré
Rapidement, les équipes de Handicap International décident de quitter la capitale pour évaluer les besoins et porter assistance aux victimes du tremblement de terre dans des zones plus éloignées, avec un accès difficile aux soins. Pauline Falipou et ses collègues se rendent ainsi à Nuwakot, à trois heures de Katmandou. Elle se souvient de l’unique hôpital effondré et de l’hôpital de campagne, sous des tentes, mis en place dans l’urgence :
« Je me souviens de ce petit garçon, qui avait la jambe fracturée. On lui donne ses premières béquilles, il peut se remettre debout. Son sourire refait surface et sa mère aussi est vraiment heureuse. On se remet en route, l'événement est passé, c'est un choc. Mais la vie continue, on se remet en marche. »
Plus de 19 000 personnes accompagnées
Au total, Handicap International a mené des dizaines de milliers de séances de réadaptation et de soutien psychologique, accompagné plus de 19 000 personnes blessées et fourni plus de 7 000 aides à la mobilité. Au-delà des soins, l'association a également soutenu les familles sinistrées :
- Plus de 4 300 kits d'urgence (tentes, ustensiles de cuisine, etc.) ont été distribués à plus de 2 200 familles.
- 1 500 familles ont été soutenues pour relancer une activité professionnelle (élevage, commerce…).
- Distribution de vêtements chauds et couvertures à plus de 9 000 personnes en plein hiver 2015.
- Transport et stockage de plus de 5 400 tonnes de matériel humanitaire vers les zones rurales les plus reculées.
Aider les populations à se préparer aux catastrophes
Depuis plusieurs années, Handicap International s’engage dans la prévention des risques de catastrophes climatiques, en particulier pour les populations les plus vulnérables. L’objectif est d’impliquer les personnes handicapées dans l’identification des risques, la création de systèmes d’alerte et de plans d’évacuation.
Jusqu’au début de l'année 2025, Handicap International soutenait encore 5 centres de réadaptation dans les zones les plus touchées par le séisme de 2015. Malheureusement, suite au gel puis à l’arrêt des financements de l’aide humanitaire de la part de l’administration américaine, le projet a dû être clos.
« Que ce soit au Népal il y a dix ans ou en Birmanie aujourd’hui, n’oublions pas ces personnes qui figurent parmi les plus vulnérables. Elles sont au cœur de nos actions », conclut Pauline Falipou.
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