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Pied bot : une prise en charge précoce permet aux enfants de vivre debout

Réadaptation
International

À l’occasion de la Journée mondiale du pied bot, Handicap International rappelle l’importance de la prise en charge précoce de cette malformation. Lorsqu’elle est traitée dans les semaines qui suivent la naissance, on peut éviter aux enfants de grandir avec un handicap.

Au Cambodge, le jeune Samnang a bénéficié d'un suivi de qualité pour son pied bot, accompagné par les équipes de Handicap International

Au Cambodge, le jeune Samnang a bénéficié d'un suivi de qualité pour son pied bot, accompagné par les équipes de Handicap International | © Lucas Veuve / HI

Le pied bot varus équin est la déformation d’un ou deux pieds, visible dès la naissance. C’est une malformation qui peut avoir des conséquences très lourdes : en l’absence de traitement, le pied ne peut retrouver une position normale. L’enfant ne peut alors pas porter de chaussures, il peut se blesser, mais il rencontre alors aussi des difficultés pour se déplacer (il ne peut effectuer de longues distances). Ce handicap devient alors un facteur d’exclusion puisque l’enfant ne peut participer à des activités avec ceux de son âge. Et il risque alors de devenir l’objet de stigmatisation, d’exclusion.

La détection précoce, clé de la réussite

« Il est possible d’éviter ce tableau très sombre. Il est essentiel que la détection de cette déformation intervienne au plus tôt après la naissance. C’est une des clés de la réussite de la prise en charge. Il est alors possible de proposer un traitement efficace. Après quelques mois, l’enfant sera alors en mesure de marcher normalement. Les travailleurs sociaux ont un rôle important dans le cycle de prise en charge, pour être en lien avec les parents. Si les enfants ne sont pas suivis correctement et régulièrement, on peut en effet craindre que la correction du pied ne soit pas satisfaisante. Une bonne sensibilisation des soignants est donc essentielle. »

Uta Prehl, spécialiste en réadaptation à Handicap International

L’importance du suivi

La prise en charge consiste en la pose de plâtres, remplacés chaque semaine pendant six semaines, pour apporter des corrections progressives. Une opération chirurgicale du tendon est parfois nécessaire avant le dernier plâtre. Puis les partenaires de Handicap International installent une attelle orthopédique constituée de deux petits chaussons et d’une barre qui les relie. Cela permet de maintenir le pied bot fortement tourné vers l’extérieur. L’attelle doit impérativement être portée en permanence durant les 4 premiers mois. Elle sera ensuite régulièrement ajustée pour permettre une correction adaptée.

Des contrôles sont réali­sés jusqu’à l’âge de la marche. Lorsque celle-ci est acquise, nos partenaires font un bilan radiographique. Après l’arrêt du port de l’attelle orthopédique avec chaussons, entre le 3e et le 4e anniversaire de l'enfant, le rythme de surveillance est espacé mais les consultations se poursuivent jusqu’à la fin de la croissance afin de prévenir la récidive.

Depuis plusieurs années, Handicap International a formé des kinésithérapeutes dans plusieurs pays, afin de favoriser une détection précoce et une prise en charge adaptée du pied bot. Nos équipes poursuivent encore aujourd’hui ce type de projet, en particulier au Burkina Faso et au Sri Lanka, pour que les enfants qui naissent avec ces malformations puissent grandir sans handicap.

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Publié le : 3 juin 2021
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