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Mohammad, une leçon de vie pour les réfugiés

Améliorer la santé mentale
Liban Syrie

Mohammad a perdu une jambe lors de l’explosion d’une mine il y a près de 20 ans. Ce Syrien de 50 ans réfugié au Liban a reçu une nouvelle prothèse de la part de Handicap International et contribue à des séances de soutien psychosocial mises en place par l’association.

Mohammad ne s'est pas fait prier pour contribuer aux séances de soutien psychosocial menées au Liban par Handicap International.

Mohammad ne s'est pas fait prier pour contribuer aux séances de soutien psychosocial menées au Liban par Handicap International. | © E. Fourt / Handicap International

« Entrez, entrez, je vous attendais ! », s’exclame avec enthousiasme Mohammad, quand Maram et Abeer, spécialistes de Handicap International en accompagnement psychosocial, arrivent devant chez lui. Le sourire aux lèvres, il accueille les deux jeunes femmes comme des membres de sa famille, leur intimant de s’installer dans le salon et de boire un café avec lui. Mohammad est unique en son genre, animé par une joie de vivre que l’on distingue chez peu de gens. Un homme bavard, qui n’attend pas qu’on lui pose des questions pour entamer la conversation.

Difficile d’imaginer, lorsqu’on le rencontre, les multiples tragédies qui ont marqué sa vie. Marié à une Libanaise, il a passé la majeure partie de sa vie dans ce pays et en Syrie. À la fin des années 90, alors qu’il était à Beyrouth, Mohammad a marché sur une mine qui a explosé et a dû être amputé. Des années plus tard, en 2011, lorsque la Syrie est entrée dans le conflit que l’on connaît aujourd’hui, il a décidé de s’installer de façon permanente au Liban avec sa famille. Et il est bien entendu très préoccupé par le conflit qui ravage, depuis plus de 5 ans, son pays d’origine…

« Il y a quelques mois, Mohammad s’est rendu dans notre centre Handicap International à Baalbeck, pour demander si on pouvait lui fournir une nouvelle prothèse car celle qu’il possédait, produite en Syrie, était dans un état désastreux », raconte Maram. « Lorsque nos collègues kinésithérapeutes l’ont équipé d’une nouvelle prothèse, ils ont proposé à Mohammad quelques séances pour qu’il apprenne à s’en servir correctement. En le côtoyant au fil des sessions, ils se sont rendu compte du caractère exceptionnel de son parcours et de son comportement. Ils nous en ont parlé et nous avons souhaité le rencontrer », ajoute Abeer. 

« Ils comprennent qu’il ne faut jamais abandonner »

Les deux femmes ont pris contact avec Mohammad et quelques jours plus tard, elles se sont retrouvées chez lui pour discuter. Si Mohammad se porte très bien et n’a pas besoin d’accompagnement particulier, Maram et Abeer ont immédiatement compris comment son histoire pourrait être utile à d’autres réfugiés. Elles ont proposé à Mohammad d’animer des sessions collectives de soutien psychosocial avec elles, pour des réfugiés syriens récemment amputés.

Mohammad a immédiatement accepté et quelques semaines plus tard, la première séance a eu lieu. « Le parcours de Mohammad est une véritable leçon de vie pour les réfugiés », explique Maram. « Son optimisme les aide à aller de l’avant. En écoutant son récit, ils comprennent qu’il ne faut jamais abandonner. » Depuis plusieurs années, en complément des sessions de kinésithérapie et d’ergothérapie, Handicap International anime des séances de soutien psychosocial au Liban. Prenant la forme de sessions collectives ou d’entretiens individuels, elles ont vocation à aider les réfugiés à se remettre psychologiquement des événements qu’ils ont vécus. 

« Nous collectons les pièces du puzzle pour les aider à mieux gérer leur stress et leurs préoccupations quotidiennes », explique Paola Deriard, conseillère technique en soutien psychosocial pour Handicap International. Quatre équipes – composées d’un psychologue et d’un travailleur psychosocial – sont actuellement déployées au Liban, dans la région de Tripoli et dans la Vallée de la Bekaa. Depuis le début de l’année 2016, plus de 400 personnes (bénéficiaires et aidants naturels) ont bénéficié de l’accompagnement psychosocial de Handicap International dans le pays.

> Lire aussi : Conflit syrien, bilan de l’action de Handicap International

Publié le : 13 avril 2016
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