Lutte contre le virus Ebola : les éléments qui changent la donne
Baisse du nombre de nouveaux cas, saison des pluies, perspective d’un possible vaccin : la lutte contre le virus se poursuit dans un contexte qui évolue. Jérôme Besnier, responsable du programme Ebola pour Handicap International, revient sur ce nouveau contexte.

© Gaelle Faure / Handicap International
Nous entendons moins parler d’Ebola dans les médias, est-ce que cela veut dire que l’épidémie est terminée ?
Non, malheureusement ce n’est pas encore le cas, même si nous avons pu enregistrer une forte baisse du nombre de personnes infectées au début de l’année. Depuis cette baisse, le nombre de nouvelles contaminations par semaine reste faible, cependant il suffit d’un seul cas pour relancer l’épidémie. C’est pour cela que nos équipes restent mobilisées. Qu’il y ait cinq contaminations confirmées par semaine ou qu’il y en ait cent ne doit pas changer notre niveau de vigilance et les efforts que nous déployons. Tout le monde souhaite pouvoir tourner la page de cette terrible épidémie, à commencer par la population des pays fortement touchés (Sierra Leone, Guinée, Libéria), mais il est encore trop tôt pour baisser la garde.
La saison des pluies a commencé en Sierra Léone. Est-ce que cela complique votre travail ?
Oui, pour plusieurs raisons. D’abord parce que nos équipes interviennent auprès de toute personne présentant les symptômes du virus et qu’en cette saison, beaucoup de maladies peuvent générer ces symptômes. Qu’il s’agisse du paludisme ou d’une maladie hydrique, nous devons prendre en charge le transport des malades vers les centres de dépistage en contenant tout risque de contamination, jusqu’à ce qu’un diagnostic permette de lever les doutes. Nous sommes donc amenés à intervenir plus régulièrement depuis le début de la saison des pluies, même si le nombre de cas confirmés de virus Ebola reste faible.
Mais la pluie pose un autre problème, puisqu’elle vient perturber le protocole de sécurité qui doit être suivi pour enfiler et enlever les combinaisons protectrices. Lorsque nos collègues retirent leur combinaison, ils doivent le faire d’une façon qui évite tout contact avec des fluides corporels potentiellement infectés. Avec la pluie qui fait ruisseler ces fluides, la manœuvre est trop risquée. Nous avons été contraints de nous adapter et avons développé une tente gonflable qui permet d’effectuer ces opérations en préservant la sécurité de nos équipes.
Un nouveau vaccin semble donner des résultats prometteurs en Guinée. Pensez-vous que cela permettra de venir à bout du virus rapidement ?
Il est trop tôt pour le dire. Nous l’espérons, bien sûr, et si ce vaccin s’avère efficace, on peut imaginer qu’il permettra d’enrayer la transmission du virus de manière bien plus efficace. Mais pour l’instant notre seule arme c’est d’éviter les contacts entre les personnes malades et leur environnement. C’est ce à quoi nous veillons au travers de notre projet de transport de malades et nous continuerons de le faire jusqu’à l’éradication totale du virus.
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