« J'ai eu la peur de ma vie »
Mark-Kevin est l'aîné d'une famille de huit. Atteint d'infirmité motrice cérébrale, il n'a pas pu atteindre le point d'évacuation par ses propres moyens à l'approche du typhon Haiyan et il a dû être transporté par ses voisins. Comme beaucoup d'habitants de la ville, il est encore sous le choc de la violence de la tempête et des dégâts qu'elle a causés.
© Brice Blondel / Handicap International
La ville de Giporlos est située sur la côte sud du Samar oriental, l'une des zones les plus gravement touchées par le typhon Haiyan. À la mairie, près de deux semaines après la catastrophe, tout le monde s'affaire à organiser la distribution de l'aide humanitaire, essentiellement de la nourriture.
À Giporlos, comme dans la plupart des communes environnantes, la population a été évacuée vers les bâtiments les plus solides. Mark-Kevin, comme tous ses voisins habitant dans des maisons en bois, a été évacué vers la mairie.
La maison de la famille de Mark-Kevin a été endommagée par le typhon, mais sa structure a résisté.
Mais pour Mark-Kevin et sa famille, bien des difficultés demeurent, à commencer par l'accès à la nourriture et la sécurisation de leur revenu.
Il faudra du temps pour que Mark-Kevin et ses 5 frères et sœurs puissent reprendre une vie normale. Après avoir été coupés du monde pendant plusieurs jours, ils pourraient enfin accéder à l'aide humanitaire. L'électricité et les télécommunications devraient être rétablies dans les semaines à venir. Mais le rétablissement psychologique, la reconstruction des infrastructures et la reconstitution des réseaux sociaux et économiques prendront beaucoup plus de temps.
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