Inondations aux Philippines : Marilyn a accès aux soins et à la nourriture grâce à HI
Pendant des semaines, les Philippines ont subi des pluies diluviennes et des inondations. Avec l’aide de Handicap International, Marilyn a pu subvenir en urgence aux besoins de ses six enfants.
Août 2025. Les inondations ont plongé la famille de Marilyn dans les difficultés. La jeune femme, mère de 6 enfants, est aujourd'hui soulagée après avoir bénéficié d’une aide financière qui lui a permis de subvenir aux besoins de sa famille. | © M-C. Liberato / HI
Typhons, pluies torrentielles, inondations… Juillet 2025 a été marqué par une série de phénomènes météorologiques extrêmes aux Philippines, plongeant l’archipel et ses habitants dans le dénuement. Présente dans le pays depuis 1985, Handicap International a mobilisé ses équipes dès les premiers jours pour soutenir les communautés, victimes des dégâts considérables engendrés par le typhon Wipha et les tempêtes Co-may et Francisco. Marilyn a 34 ans, elle est membre de la communauté Agta à Porac, dans la province de Pampanga aux Philippines. La jeune femme raconte quel a été son quotidien et comment le soutien de Handicap International lui a permis de faire face aux difficultés.
Un quotidien précaire, marqué par les difficultés
Pour Marilyn, la vie avec six enfants était déjà difficile et avoir un enfant handicapé exigeait encore plus de force de sa part. Elle confie que « les mots ne peuvent décrire à quel point il est difficile d'élever un enfant handicapé ». À 2 ans, son plus jeune enfant ne peut pas marcher, ni même s'asseoir tout seul. La jeune femme décrit sa vie quotidienne comme étant à la fois chargée et épuisante.
« Chaque jour, j'ai beaucoup à faire. Je dois m'occuper des besoins de mes enfants, préparer les affaires de mon mari, cuisiner, faire la lessive, et bien d'autres choses encore. Avant, je m'acquittais facilement de toutes ces tâches. Mais maintenant, avec mon plus jeune qui ne peut pas rester seul, mes tâches ménagères sont devenues beaucoup plus difficiles, surtout les jours où personne d'autre n'est là pour le surveiller. »
Son mari travaille comme élagueur pour des propriétaires agricoles et gagne environ 200 pesos par jour , une somme que Marilyn reconnaît comme loin d'être suffisante pour subvenir aux besoins d'une famille de huit personnes :
« Nous avons besoin d'argent parce que je veux que mon plus jeune enfant soit examiné par un médecin. J'ai besoin de connaître son état de santé afin de savoir comment m'occuper correctement de lui. »
Survivre à de multiples catastrophes et à des assiettes vides
Dans le passé, Marilyn et sa famille avaient déjà connu des périodes où l'argent venait à manquer à tel point qu’ils ne mangeaient qu'une fois par jour. Vivre ainsi pendant un mois entier a été une épreuve complètement différente.
Pendant les typhons et tempêtes tropicales de juillet 2025, la famille de Marilyn a enduré des semaines de pluie incessante. Habitués à vivre dans les hautes terres, ils savaient comment survivre grâce aux racines comestibles, mais le fait de ne pas avoir d'argent pendant des semaines pour acheter du riz ou d'autres produits de première nécessité les a poussés à bout. Les revenus de la famille sont devenus incertains car le mari de Marilyn ne pouvait plus traverser la rivière pour se rendre à son travail.
« Je ne pouvais pas croire que la vie puisse devenir encore plus difficile. À cause des tempêtes, mon mari ne pouvait pas travailler. Mes enfants ne pouvaient manger du riz qu'une fois par jour, voire pas du tout certains jours… Ces jours-là, nous n'avions d'autre choix que de nous contenter de café, de bananes ou de racines. Ce qui a été le plus dure, c'est de ne pas pouvoir produire suffisamment de lait pour mes trois enfants qui sont encore allaités. Certains jours, ils survivaient en buvant l'eau de cuisson du riz... »
Les familles marginalisées et vulnérables comme celle de Marilyn sont souvent les moins préparées lorsque des aléas climatiques frappent... Elles n’ont souvent pas accès aux informations de prévention, sont moins sensibilisées et pas suffisamment prises en compte par les plans de réponses humanitaires. Avec des moyens de subsistance déjà limités et trop peu de ressources pour subvenir à leurs besoins fondamentaux, comme la nourriture, l’eau ou un abri, les tempêtes n'ont fait qu'empirer la situation, les plongeant davantage dans l'insécurité alimentaire, l'endettement et une santé détériorée. Dans le cas de Marilyn, même leur maison n'offrait que peu de protection :
« Tous nos vêtements étaient trempés parce que notre toit avait de nombreuses fuites, notre coin nuit était inondé. Nous avons dû donner la priorité à la cuisine, en gardant le fourneau dans l'endroit le plus sec afin de pouvoir préparer les repas. Mais trouver du bois sec était aussi un défi, car tout était mouillé. Il y avait des jours où je ne pouvais que pleurer de frustration... »
L'arc-en-ciel après les tempêtes
Dès que cela a été possible, Handicap International a mobilisé ses équipes pour organiser sa réponse d’urgence. De nombreuses familles ont ainsi reçu des kits d’hygiène, d’eau potable et des aides financières pour faire face à la catastrophe et subvenir à leurs besoins les plus urgents. Marilyn est l’une des personnes à qui l'association a apporté son aide. La jeune maman a ainsi reçu une aide financière, et c’est avec les larmes aux yeux qu’elle a partagé son soulagement de pouvoir enfin acheter du riz pour ses enfants. Plus important encore, elle a désormais les moyens d'emmener son plus jeune enfant à l'hôpital pour un examen médical.
« Les mots ne suffisent pas pour décrire mon bonheur en ce moment. Quand on est dans le noir depuis si longtemps, on oublie ce qu'est l'espoir. Aujourd'hui, j'ai retrouvé l'espoir, je peux enfin compenser les jours où je ne pouvais pas donner un repas correct à mes enfants. »
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