Séisme en Syrie : « Les gens ont besoin de tout »
Anis dirige une équipe Handicap International de 22 personnes composée de kinésithérapeutes et d'experts en soutien psychosocial dans le Nord de la Syrie. Il décrit la réponse apportée par l'association après le séisme du 6 février.

Alors que le bilan officiel s’alourdit chaque jour, les habitants continuent de rechercher des survivants dans les décombres, souvent à mains nues. | © HI
« Nous nous sentons enfin en sécurité »
Une semaine après le tremblement de terre, nous nous sentons maintenant en sécurité. Pendant des jours, nous étions terrifiés par les répliques. Elles étaient peut-être plus terrifiantes que le premier tremblement de terre lui-même.
Les jours suivants la catastrophe, nous ne pouvions pas dormir. Nous sommes restés la nuit dans nos voitures, dans la rue, parce que nous avions tous peur... Il y avait des feux dans la rue pour que les gens puissent se réchauffer... Les répliques continuent toujours et les gens restent effrayés et choqués.
Dans ma ville, des bâtiments se sont effondrés. 25 personnes sont mortes. Beaucoup de villes autour de la mienne sont beaucoup plus touchées.
De nouveaux camps chaque jour
J'ai vu tant de bâtiments effondrés dans les villes environnantes et tant de personnes dans les camps. Ils ont besoin de nourriture, de couvertures, d'huile pour cuisiner..... Ils ont besoin de tout. La plupart des personnes dans les camps sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Je ne sais pas pourquoi nous voyons si peu d'hommes.
Nous sommes allés dans trois centres d'hébergement hier pour vérifier s'il y avait des blessés. Nous avons trouvé quelques cas, mais la grande majorité des personnes gravement blessées sont dans les hôpitaux. Dans les camps, nous avons rencontré des personnes vulnérables et faibles comme des personnes âgées et des enfants.
La plupart des camps sont constitués d'une seule tente collective et peuvent rassembler des dizaines de familles. Dans un abri, il y avait un espace sécurisé pour les enfants qui jouaient avec de vieux jouets. Tous ces gens ont quitté leurs maisons, ils ont perdu des parents... nous pouvons voir la tristesse dans les yeux des enfants.
Chaque jour il y a de nouveaux abris, de nouvelles personnes qui arrivent. Nous visitons tous les jours de nouveaux centres d'abris et identifions les besoins en plus de visiter les hôpitaux. Nous travaillons sept jours sur sept.
Submergés par le nombre de blessés
Dans les hôpitaux, notre personnel propose des séances de réadaptation et du soutien psychosocial dès le premier jour. Beaucoup de patients ont besoin de fauteuils roulants, d'exercices de kinésithérapie. C'est difficile pour mon équipe en raison du grand nombre de blessés. Les gens sont restés sous les bâtiments effondrés pendant des heures, voire des jours pour certains. Pour beaucoup d'entre eux, les cas sont très compliqués.
Ce n'est pas la première fois que nous voyons une telle crise. Nous subissons la guerre depuis plus de 10 ans maintenant... Mais nous sommes maintenant confrontés à une catastrophe qui semble plus grande que nous. Nous sommes submergés par le nombre de blessés.
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