Les bombardements en zones peuplées, un désastre pour les civils
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a discuté le 23 mai de la protection des civils dans les conflits armés. Une délégation de Handicap International était présente au siège de l'ONU pour convaincre les États de s'engager contre les bombardements en zones peuplées. À la tête de cette délégation, Alma Al Osta, responsable Plaidoyer armes, explique les actions de l'association.

Destructions dans la ville de Jalawla, en Irak (photo d'archive) | © E. Fourt / HI
Dialogue avec les États
La délégation de Handicap International (HI) au siège de l'ONU avait programmé une vingtaine de réunions avec des délégations d’État pour les convaincre de s'engager contre les bombardements en zones peuplées. Quelques jours avant, l'association leur avait adressé un courrier pour les inciter à reconnaître que les bombardements en zones peuplées représentaient un problème majeur pour la protection des civils dans les conflits armés. HI leur demande également de soutenir le processus politique engagé par l'Autriche, l'Irlande et plusieurs autres États en faveur d'une déclaration politique internationale contre les armes explosives en zones peuplées. Handicap International travaille depuis plusieurs années avec les États et d'autres ONG à une telle déclaration politique.
Témoigner des souffrances des civils
Lors d'une conférence en marge du débat du Conseil de sécurité le 23 mai, HI a rendu compte de ce que ses équipes observent sur le terrain, les souffrances des civils causées par les bombardements en zones urbaines : blessures invalidantes, traumatismes psychologiques, destruction des infrastructures civiles vitales, y compris les hôpitaux et les écoles, déplacements de population, contamination par les restes explosifs... Les bombardements en zones peuplées ont des conséquences désastreuses et à long terme pour les civils, comme on le voit actuellement en Syrie, en Libye, au Yémen, etc.
92 % des victimes sont des civils
Les bombardements en zones peuplées sont devenus une pratique presque courante dans les conflits armés. Les civils sont les principales victimes. Selon Action on Armed Violence armée (AOAV), plus de 42 000 personnes ont été tuées ou blessées en 2017 par des armes explosives – bombes, mortiers, roquettes, etc. Lorsque des armes explosives sont utilisées dans des zones peuplées, 92 % des victimes sont des civils.
Qu'est-ce que la protection des civils ?
Pendant un conflit armé, ceux qui ne participent pas aux combats ne doivent pas être attaqués. Ils doivent être épargnés et protégés. La notion de "protection des civils" englobe les règles du Droit international humanitaire pour protéger tous les hommes, femmes et enfants qui ne participent pas aux hostilités.
Il y a 20 ans, première résolution de l'ONU sur la protection des civils
En 1999, le Conseil de sécurité des Nations Unies a constaté que les civils étaient devenus les principales victimes des conflits armés et a adopté sa première résolution sur la protection des civils (Résolution 1265) : « Les civils constituent la grande majorité des victimes des conflits armés et (...) les combattants et autres éléments armés les prennent de plus en plus pour cibles ». La même année, le Conseil de sécurité a décidé de la première mission de maintien de la paix consacrée à la protection des civils (Sierra Leone).
Nos équipes travaillant dans les zones de guerre constatent chaque jour les ravages des bombardements sur les villes.
— Handicap International France (@HI_france) 23 mai 2019
92% des victimes sont des civils. STOP
Nous sommes présents au siège de l'ONU pour demander des engagements des Etats sur la protection des civils. #StopBombing pic.twitter.com/E76IBSFaoK
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