L’histoire d’Omar, blessé par la guerre en Syrie
Amputé de la jambe à cause d'un éclat d'obus, Omar a fui la Syrie avec sa famille. Il vit aujourd'hui en Jordanie où il a reçu des soins de réadaptation physique et une nouvelle prothèse.

Omar au centre de réadaptation de Handicap International en Jordanie | © S. Aliwa / HI
Sa prothèse était en très mauvais état
Omar, 35 ans, est originaire de Daraa, en Syrie. Marié et père d’un fils et de deux filles, Omar et une partie de sa famille ont fui en 2013 un pays déchiré par la guerre pour trouver refuge à Irbid, une ville du Nord de la Jordanie.
En 2012, Omar avait alors à peine 24 ans. Ce jour-là, il passait un peu de temps dans son jardin quand il a été blessé par un éclat d’obus tiré par un char. Il était seul chez lui mais a eu de la chance que des voisins soient venus l’aider.
« Je ne me souviens de rien, seulement que je me suis réveillé à l’hôpital. »
À son réveil, quelqu’un lui a expliqué ce qu’il s’était passé. Ses voisins ont fait venir un médecin à sa maison. Ce dernier a emmené Omar dans un hôpital de campagne installé dans un tunnel souterrain, où une équipe médicale a immédiatement procédé à l’amputation de sa jambe droite, en dessous du genou.
Après deux jours seulement, il a été renvoyé à la maison – ou du moins ce qu'il en restait – pour sa convalescence. Il a reçu des béquilles et un médecin venait contrôler ses blessures lors de visites à domicile. Quand sa jambe a cicatrisé, Omar a reçu sa première prothèse tibiale.
En 2013, Omar a fui la Syrie pour la Jordanie avec sa femme et sa fille, tandis que le reste de sa famille – dont son fils – restait au pays. À son arrivée en Jordanie, sa prothèse était en très mauvais état. L'équipe du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies l’a orienté vers Handicap International pour recevoir des soins de réadaptation et un nouvel appareillage orthopédique.
La crise syrienne
On estime qu’environ un million de Syriens – enregistrés ou non – vivent actuellement en Jordanie, soit environ 10 % de la population du pays. Cette augmentation de la population a mis sous pression les infrastructures locales, les biens et les services.
Handicap International a lancé des projets de réponse à la crise syrienne en Jordanie à l’été 2012. Jusqu’en 2014, l’accent était placé sur la fourniture de services de réadaptation directement par l'association aux populations vulnérables, en particulier aux réfugiés syriens.
À partir de 2014, Handicap International a changé son approche pour soutenir les acteurs locaux et renforcer le système de santé.
Services de réadaptation à base communautaire
Hamzeh Aqel, chef de projet Réadaptation de Handicap International en Jordanie, explique que l'association a un partenariat avec le Community Development Centre (CDC – Centre de développement communautaire) à Irbid, une ville située au nord d’Amman, la capitale.
Ce centre propose des services de réadaptation à base communautaire aux réfugiés syriens et palestiniens, ainsi qu’aux Jordaniens vulnérables. Il travaille avec des volontaires pour améliorer l’accès aux services des personnes vulnérables. Ces volontaires identifient les bénéficiaires au sein des communautés, ainsi que leurs besoins spécifiques. La plupart des personnes ainsi soutenues sont des adultes et des enfants de plus de sept ans, dont 70 % environ sont des réfugiés syriens.
Le centre aide les bénéficiaires ayant des limitations fonctionnelles afin qu’ils aient accès à des services de qualité, selon une approche globale. Après évaluation, un plan de traitement est mis en place pour chaque patient. En fonction de leurs besoins, ils peuvent recevoir différents types de thérapies, qui peuvent inclure de la réadaptation physique, des aides à la mobilité, un soutien psychosocial, etc.
Handicap International fournit au centre les aides techniques à la mobilité (fauteuils roulants, béquilles, déambulateurs, etc.) des formations aux équipes de spécialistes et aux bénévoles, contrôle la qualité, renforce les compétences, etc.
Une nouvelle prothèse
Omar vient au centre pour des contrôles réguliers et quand il a besoin d’une nouvelle prothèse.
Depuis sa fuite de Syrie, il s’est installé à Irbid. Il a trouvé un emploi dans un supermarché et s’efforce de mener une vie normale, en apprenant à accepter son handicap.
Son plus grand espoir est qu’un jour il puisse rejoindre les autres membres de sa famille vivant en Europe et aux États-Unis.
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