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2,7 millions de déplacés : une crise très préoccupante

Améliorer la santé mentale Appareiller et rééduquer Secourir les déplacés et/ou les réfugiés
République démocratique du Congo

Février 2015 : Adèle Bourdy, chef de mission urgence pour Handicap International en République démocratique du Congo, témoigne au sujet de la situation humanitaire alarmante du pays.

Camp Mugunga 3, au Nord Kivu en République démocratique du Congo

© H. Bonnin / Handicap International

Adèle Bourdy, chef de mission urgence pour Handicap International en République démocratique du CongoAprès plus de quinze ans de combats, comment décrire la situation en RDC ? 

La situation humanitaire reste très préoccupante. La République démocratique du Congo fait face à une crise chronique qui dure depuis des années, et à de nombreuses alertes d’urgence. Tensions politiques, enjeux économiques , nombreux conflits armés : le climat reste instable. Les épidémies sont fréquentes, et le pays est régulièrement exposé aux catastrophes naturelles. Ce contexte d’insécurité générale entraine de nombreux déplacements de populations dans le pays, et en particulier au Nord Kivu – à l’est du pays. En février 2015, le pays compte 2,7 millions de personnes déplacées et plus de 400 000 personnes réfugiées dans les pays voisins. 

Comment sont les conditions de vie dans les camps de déplacés ?

Très difficiles et très rudimentaires. Les populations déplacées ont dû quitter leur village. Elles ont tout perdu. Ces populations se retrouvent dans des abris de fortune, des huttes en bâche, avec une grande promiscuité. L’accès à l’eau, aux installations sanitaires et aux soins de santé est très restreint. Les risques d’épidémies sont élevés. Dans ces camps, les populations déplacées ont très peu de sources de revenus et trouvent difficilement du travail. Depuis décembre 2014, le gouvernement a décidé de fermer tous les camps à Goma, capitale du Nord Kivu. Les populations déplacées n’ont pas les moyens de s’en aller et ne peuvent pas toujours retourner dans leur région d’origine, où la situation reste instable. Les déplacements de population représentent donc une problématique majeure à l’est de la RDC, où intervient Handicap International.

Dans ce contexte d’urgence, quelles sont les priorités de Handicap International ?

Au Nord Kivu, dans ce contexte de crise chronique et d’alertes récurrentes , de nombreuses ONG sont présentes sur le terrain, depuis des années. Il est donc essentiel de coordonner le travail de toutes les organisations, pour proposer un soutien efficace aux populations affectées. Notre première priorité est donc d’apporter un appui logistique aux acteurs humanitaires. Nous mettons une flotte de 25 camions à disposition de 50 organisations afin d’acheminer l’aide humanitaire dans les zones dépourvues d’infrastructures. De plus, à travers notre Cellule technique inclusion, nous accompagnons nos partenaires afin que leurs projets, activités et méthodes pédagogiques soient adaptés aux personnes vulnérables, et notamment aux personnes handicapées. 
Notre deuxième priorité est d’identifier, de rencontrer et d’aider directement les plus vulnérables sur le terrain, en fonction de leurs besoins spécifiques. On leur propose des séances de réadaptation et on mène des séances psychosociales. On essaie également de renforcer leur intégration dans leur communauté - notamment en sensibilisant les chefs de villages et les autres acteurs humanitaires. 
Et enfin, nous inscrivons nos actions d’urgence dans la durée – séances de réadaptation, soins psychosociaux, intégration des personnes handicapées et plateforme logistique. Ces actions doivent améliorer la situation des populations affectées en RDC à long terme ! 

Handicap International accorde donc une véritable attention aux plus vulnérables ?

Tout à fait. C’est essentiel. Nous nous assurons que toutes les personnes vulnérables – femmes, enfants, personnes âgées ou handicapées, ont accès aux services des organisations humanitaires. Que personne ne soit oublié dans cette crise qui dure.

Publié le : 17 février 2015
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