Goto main content
 
 

RDC : les conséquences de la guerre sur la santé des enfants

Réadaptation Santé
République démocratique du Congo

Fuir les violences entraîne une perte de revenus et de ressources. Pour limiter les effets de la malnutrition sur les enfants, Handicap International accompagne les familles qui subissent les conséquences du conflit du M23 en République démocratique du Congo. Voici le témoignage de Ladislas, père de Divin.

Un homme souriant est entouré de trois enfants. Ils sont assis sur un muret en pierre noir. Derrière eux, des alignements de tentes et, au loin, une colline verdoyante.

Ladislas entouré de ses enfants dans le camp de déplacés de Bulengo en RDC. | © E. N’Sapu / HI

Nord-Kivu : vivre sa vie au milieu des affrontements

« Je m’appelle Ladislas et avant, j’étais secrétaire du chef du village de Bushuré, où je vivais avec ma famille. Nous y étions heureux, j’avais pour projet de cultiver des pommes de terre et nous voulions offrir une belle éducation à nos enfants. Tout a changé avec la guerre*. Un jour, nous avons entendu des crépitements de balles autour de chez nous. Nous sommes sortis et nous nous sommes mis à courir.

Nous avons fui notre village à pied car nous n’avions pas de moto ni de voiture pour nous déplacer, et il a été très difficile d’arriver à Goma. Aujourd’hui, je vis ici avec mon épouse et les enfants, mais je n’ai plus de travail et je ne suis même pas en mesure de me procurer de simples produits de tous les jours comme du savon.

La vie est très dure ici, nous avons beaucoup souffert. Nous ne sommes pas chez nous, nous n’avons pas de projets et la nourriture manque.

Guerre et malnutrition : les enfants, premières victimes

Mon fils Divin a commencé à souffrir de malnutrition lorsque nous sommes arrivés ici. Quand nous étions dans notre village, nous avions accès à une grande variété d’aliments : chez nous, il mangeait des légumes, des pommes de terre, des patates douces, des haricots, du maïs... Les enfants prenaient de la bouillie qu’on ne peut plus se procurer ici.

Ici, notre alimentation est très peu variée. Quand on nous donne de la nourriture, il s’agit d’un seul type de farine. À cause de cela, j’ai constaté un changement chez Divin : il n’avait plus d’énergie, ne parlait plus, ne jouait plus. À cause de nos conditions de vie précaires, Divin a souffert de malnutrition, il était incapable de s’exprimer et ne pouvait plus faire un geste.

Un petit garçon qui joue à nouveau

Grâce au soutien de différentes organisations, j’ai reçu des aliments très nutritifs pour aider Divin à sortir de la malnutrition. C’est à ce moment-là qu’on nous a recommandé de contacter Handicap International (HI).

Leur approche est efficace : ils accueillent tout le monde sans distinction, nous parlent bien et la prise en charge est gratuite. Ils font faire des jeux aux enfants pour stimuler leur développement et nous forment, nous, les parents, à les accompagner au mieux. Notre expérience a été très plaisante et j’ai vu une vraie amélioration chez Divin.

Aujourd’hui, mon fils n’est plus le même qu’avant. Il peut jouer avec d’autres enfants, il aime beaucoup jouer au foot par exemple, et quand on lui pose une question, il répond. Grâce à l’accompagnement de HI, il est plus vif, plus énergique, et a retrouvé goût à ce qui l’entoure.

Aujourd’hui, Divin a bien récupéré physiquement. Nous jouons ensemble. D’ailleurs je viens de sortir le ballon pour une petite séance de foot. Je me réjouis de voir que mon fils va bien, et je me dis que maintenant, ça va aller mieux.

Si je peux donner un conseil aux parents qui seraient dans la même situation que moi : allez voir Handicap International. Je vous recommande vivement cette prise en charge. Apprenez les bons gestes pour que vos enfants retrouvent à nouveau énergie, santé et joie de vivre. »


Le projet "Réadaptation, action humanitaire inclusive, santé mentale et soutien psychosocial et thérapie de stimulation pour les groupes vulnérables en Afrique subsaharienne touchée par des crises" est déployé en RDC et en Somalie. Il a débuté en juillet 2024 et se prolonge jusqu’en juin 2026. Dans le cadre de phase 2 du projet, 2 800 enfants ayant vécu des épisodes de malnutrition et leurs parents seront accompagnés en thérapie de stimulation afin de prévenir et réduire les retards de développement causés par la malnutrition.

* Pour comprendre le conflit actuel en RDC : 

Publié le : 5 août 2025
Nos actions
pays
par pays

Icône casque microUne question ? Une remarque ? Nous sommes à votre écoute !

Relation Donateurs
Contactez notre équipe du lundi au vendredi de 9h à 18h au 04 78 69 67 00 ou à
[email protected]
Au plaisir d’échanger !
Voir aussi la FAQ

Équipe Mobilisation
Vous souhaitez devenir bénévole ou partager des idées d’actions solidaires ? 
>
Rendez-vous sur l’espace dédié

Relations Presse
Journalistes, médias : notre attachée de presse Clara Amati est joignable au 06 98 65 63 94 ou par mail
[email protected] 
Voir l'espace Presse

 

Collectes frauduleuses

Des escroqueries à la charité peuvent être commises en notre nom dans l'espace public, par téléphone ou par e-mail. Consultez notre page dédiée pour toute information ou contactez-nous directement au 04 78 69 67 00 ou par e-mail : [email protected]

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Le nouvel espoir de Nanay qui marche à nouveau
© M. C. Liberato / HI
Réadaptation Urgence

Le nouvel espoir de Nanay qui marche à nouveau

À 70 ans, Nanay Benita, n’a qu’une crainte : ne pas pouvoir fuir en cas de catastrophe climatique. Grâce à la canne distribuée par Handicap International, elle se sent soulagée.

Ukraine : blessé lors d’une frappe aérienne, Oleksandr réapprend à marcher
© S. Roche / HI
Réadaptation Urgence

Ukraine : blessé lors d’une frappe aérienne, Oleksandr réapprend à marcher

Oleksandr a été grièvement blessé en 2022 lors d’une attaque aérienne près de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine. Aujourd’hui paralysé des jambes, il entame un long parcours de réadaptation avec le soutien de Handicap International.

Anoud, 55 ans : « J'ai franchi le seuil de ma maison, ma vie a changé à jamais »
© HI
Mines et autres armes Réadaptation

Anoud, 55 ans : « J'ai franchi le seuil de ma maison, ma vie a changé à jamais »

Dans la campagne de Raqqa, les familles reconstruisent leur vie interrompue par la guerre civile syrienne (2011-2024). Anoud, 55 ans, réapprend à marcher après avoir perdu sa jambe dans l'explosion d'une mine.