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Yasmine Daelman : « Je relaie la voix des civils sur le terrain »

Droit Mines et autres armes
Yémen

Yasmine Daelman, 28 ans, est conseillère en plaidoyer et politique humanitaire pour Handicap International au Yémen. Elle partage avec nous son quotidien.

Portrait de Yasmine Daelman, conseillère en plaidoyer et politique humanitaire pour Handicap International au Yémen.

© J-F. Roland / HI

En quoi consiste votre métier ?

Dans le milieu du plaidoyer, on dit souvent que l'aide humanitaire seule ne peut pas résoudre les crises. À travers nos activités de plaidoyer, nous essayons d'influencer les prises de décisions politiques. Par exemple, au Yémen, nous travaillons beaucoup sur l'utilisation des armes explosives en zones peuplées. Elles ont été très utilisées depuis le début du conflit en 2015, avec un impact terrible sur la population civile.

Nous essayons d'obtenir des données sur les conséquences de la guerre. Nous savons, par exemple, que plus de 50 % des centres médicaux ont été ravagés. Nous récoltons ces informations pour les soumettre à différentes parties prenantes, comme des politiciens, des diplomates ou des médias. En résumé, nous essayons de les pousser à agir pour changer les politiques et les pratiques.

Quel est l'impact de votre travail ?

Honnêtement, je n'ai pas l'impression de changer le monde ou de le rendre meilleur. Je trouve que cette idée a un côté très « chevalier blanc ». Je préfère me dire que je porte et que je relaie les voix des personnes sur le terrain, des civils qui souffrent. Parce qu'ils ont une voix. Simplement ils n’arrivent pas à se faire entendre à l’heure actuelle, à cause de la situation et des conditions dans lesquelles ils vivent.

C'est pourquoi je fais ce travail et que j'aime ce que je fais. Je plaide en leur nom, jusqu'à ce qu'ils puissent à nouveau le faire eux-mêmes.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler à Handicap International ?

J'étais vraiment très attirée par le mandat de l'association. Je crois que son travail est vraiment très efficace. En fait, j'aime l'idée que, lorsque l'on mène des projets de réadaptation, on n'offre pas juste des nouvelles jambes, mais aussi une nouvelle vie. Et c'est quelque chose qui me parle beaucoup.

Par ailleurs, en tant que spécialiste du plaidoyer et avec mon parcours, je savais qu'en travaillant pour une organisation qui a gagné un prix Nobel de la paix grâce à la force de ses actions de plaidoyer, je vivrais une expérience très enrichissante.

C'est comment de travailler pour Handicap International ?

Je pense que c'est très différent pour chacun d’entre nous, car nous travaillons tous et toutes dans des missions et des contextes variés, dans le monde entier. Donc je ne crois pas qu'il y ait une seule réponse à cette question.

Toutefois, en discutant avec des amis qui travaillent sur d'autres projets, au Venezuela ou en Irak par exemple, j'ai l'impression que nous ressentons tous un sentiment d'appartenance. Nous avons tous un but commun : l'action humanitaire inclusive et le développement inclusif pour tous. Je crois que cela motive tout le monde à Handicap International.

Publié le : 24 juin 2022
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