Tahany, rescapée du bombardement de sa maison
Tahany a 53 ans. Sa maison à Jénine en Cisjordanie a été bombardée et elle a été légèrement blessée. Elle reste choquée par cet événement et toute cette violence.

Un quartier de la ville de Jénine en Cisjordanie | © HI
Depuis l'escalade de violences entre Israël et le Hamas, au moins 20 000 Palestiniens ont été tués et plus de 50 000 blessés à Gaza par les bombardements incessants des forces israéliennes. Les représailles israéliennes font suite à une attaque massive lancée par le Hamas le 7 octobre, qui a tué 1 200 Israéliens et lors de laquelle 240 Israéliens et ressortissants étrangers ont été pris en otage.
Tahany, 53 ans, est mère de cinq enfants. Elle témoigne depuis le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie, où elle travaille comme coordinatrice dans une ONG locale.
Bombardements sur Jénine
« Après l'escalade du 7 octobre entre le Hamas et Israël, les raids de l'armée israélienne se sont poursuivis dans le camp de réfugiés de Jénine presque toutes les nuits. Nous vivons dans un appartement situé dans un petit bâtiment du camp. Le 30 octobre, nous dormions dans la maison, qui est maintenant protégée seulement par une porte en fer remplaçant celle qui a été détruite lors de précédentes incursions. Nous avons été réveillés par le bruit des bombes et la fumée qui rentrait dans notre maison. Nous sommes sortis et avons entendu des cris stridents et vu une foule dehors. Une frappe aérienne avait touché un groupe de personnes dans le camp, endommageant également notre maison.
Forcés de fuir
Nous avons été contraints de fuir pour nous mettre à l'abri ailleurs. L'électricité de la maison était coupée et, avec ma famille, nous avons utilisé la lumière de nos téléphones portables pour constater les dégâts. Lorsque je me suis tournée vers ma fille, j'ai vu qu'elle saignait des doigts, tandis que mon mari, qui se tenait à côté, avait du sang sur la main. Leurs blessures n'étant pas graves, je me suis examinée moi-même et j'ai constaté que des éclats d'obus m'avaient touchée à l'épaule et à la poitrine.
Éclats d'obus dans l'épaule et la poitrine
Je suis allée à l'hôpital mais les médecins n'ont pas pu retirer les éclats d'obus. Ils m'ont expliqué qu'il n'était pas possible de les enlever par voie chirurgicale, car cela risquerait d'endommager davantage les tissus touchés. Je vais devoir recevoir un traitement anti-inflammatoire et anti-douleur par voie intraveineuse pendant 6 à 7 mois pour maintenir la température de mon corps à un niveau raisonnable, afin qu'il puisse conserver sa force et réduire les risques d'infection pendant qu'il s'efforce de rejeter les éclats d'obus.
Le danger de la contamination
Ce qui m'est arrivé se reproduit sans cesse dans le camp. Les armes explosives étant de plus en plus souvent utilisées, les gens doivent faire attention aux munitions non explosées et ne pas s'approcher ou toucher des objets suspects, car les conséquences pourraient être désastreuses.
Il est essentiel d'enseigner aux gens les premiers secours afin qu'ils puissent aider en cas de besoin et qu'ils sachent comment agir correctement dans les situations d'urgence.
Cauchemars et anxiété
Depuis l'incident, je fais des cauchemars et je suis terrifiée. Je suis toujours terrifiée car les attaques du camp se poursuivent. Ma santé mentale a également été gravement affectée, notamment parce que je pense constamment à la sécurité de ma famille. »
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