Sonia, 19 ans : « L’école m’assure un avenir »
Malentendante et malvoyante, Sonia suit au Burkina Faso une scolarité adaptée à son handicap pour apprendre les métiers de l’hôtellerie. Elle redoute les conséquences de la Covid-19 pour ses projets d’avenir, notamment ouvrir son propre restaurant.
Sonia avec son ancien professeur en langue des signes | © HI
Sonia est sourde et aveugle d’un œil suite à une méningite qui l’a frappée à l’âge de 2 ans. Elle est en troisième année d’hôtellerie dans une école qui fournit un enseignement adapté aux personnes handicapées à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Elle espère ouvrir son propre restaurant une fois son diplôme obtenu.
La grande pauvreté
Sonia vit avec sa mère et ses sept frères et sœurs à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou, où elle suit des études dans l’hôtellerie. Pendant l’année scolaire, elle est logée par une famille d’accueil à proximité de son école.
Sa famille est très pauvre. La mère de Sonia cultive quelques légumes sur un lopin de terre et possède un petit élevage. Elle extrait du sable et du gravier pour les revendre en ville. Ses frères et sœurs travaillent aux champs. Sonia aide elle aussi à la culture des arachides quand elle le peut.
Aller à l’école et apprendre un métier
Sonia doit bientôt passer son diplôme d’hôtellerie mais l'épidémie de Covid-19 a perturbé les cours. L’école a été fermée pendant deux mois. Elle s’inquiète pour son avenir :
« C’est difficile pour une personne malentendante comme moi de trouver du travail à cause des difficultés de communication : quand les gens ne comprennent pas ce que tu dis, ou bien quand tu n’arrives pas à comprendre leurs idées, ils te classent automatiquement sans chercher à savoir quelles sont tes capacités. »
Ces difficultés de communication, Sonia en fait l’expérience tous les jours avec sa famille d’accueil. Celle-ci est adorable avec elle mais il est toujours un peu difficile de communiquer car aucun membre de la famille ne connaît la langue des signes.
Une autonomie difficile
Vivre dans une grande ville comme Ouagadougou, où la circulation est très dense, est un défi pour Sonia. Elle a toujours peur de se déplacer seule, sans accompagnant :
« J’ai peur de me déplacer seule, surtout à vélo, compte tenu de mon handicap. Si quelqu’un klaxonne, je ne l’entends pas et ma vision est elle aussi très limitée. Je peux me débrouiller en vélo au village, mais en ville c’est très difficile pour moi. »
École fermée, quel projet d’avenir ?
Pour limiter la propagation du coronavirus, les écoles ont fermé pendant deux mois et viennent de rouvrir. Celle de Sonia n’a pas fait exception.
« Je me demande quelles seront les conséquences de la suspension des cours… Je dois passer un examen cette année et je ne veux pas le rater. Je suis en train de fournir beaucoup d'efforts pour réussir. C’est grâce à l’école que j’aurai un avenir. J’ai absolument besoin de mon diplôme. Et puis, ma classe et mes camarades me manquent ! »
Une fois son diplôme en poche, Sonia compte bien réaliser son projet : monter et gérer un petit restaurant !
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