Simon aide les enfants de Kakuma à mieux vivre
Simon Njenga nous raconte son quotidien d'ergothérapeute et chargé de réadaptation pédiatrique au centre de Kakuma au Kenya.

Simon Njenga lors d'une séance de réadaptation avec Elizabeth Abiel au centre de réadaptation de Kakuma | © P. Meinhardt / HI
« Après une longue période, mon rêve s'est réalisé »
Alors qu’il travaillait avec l’Association des personnes handicapées physiques du Kenya à Nairobi, Simon avait l’habitude de rencontrer le personnel de Handicap International sur le terrain. En 2017, il prend la décision de rejoindre l'ONG. Il était important pour lui d’avoir un travail qui lui permette d’agir en faveur des personnes handicapées.
Après avoir postulé trois fois, sa persévérance et sa passion lui ont permis d’être engagé. Cela fait cinq ans maintenant que Simon travaille pour l'association en tant que chargé de réadaptation et ergothérapeute dans le camp de réfugiés de Kakuma.
« Travailler à Handicap International est une grande fierté pour moi. J’ai postulé trois fois car c’était ce que je voulais faire de ma vie : je voulais aider et travailler en faveur des personnes handicapées, et plus particulièrement les enfants. Après cinq ans de travail, la passion est toujours là, je dois continuer. »
Simon Njenga, ergothérapeute et chargé de réadaptation
Son rôle de chargé de réadaptation pédiatrique
En tant que chargé de réadaptation pédiatrique et ergothérapeute, Simon accompagne les enfants handicapés et ceux qui présentent des retards de développement. Il réalise des diagnostics et des évaluations dans le centre de réadaptation et au sein de la communauté. Ensuite, en coordination avec les parents, il propose un plan de réadaptation sur mesure afin d’améliorer les compétences cognitives et motrices de l’enfant et le rendre plus autonome.
Pour certains enfants, Simon intervient dès la naissance. Il joue aussi un rôle très important auprès des parents et des aidants. En effet, au centre de Kakuma, les parents sont également accompagnés. On leur apprend dans un premier temps à accepter le handicap de leur enfant puis, dans un second temps, ils sont formés à réaliser eux-mêmes des exercices de réadaptation de base. Lors de ces sessions, Simon conseille aux parents les actions à mettre en place pour faciliter la réadaptation de leurs enfants. Cela leur permet de jouer un rôle actif dans la rééducation et de ne pas être exclus du processus.
Des défis dans son travail
Simon travaille également dans un programme de sensibilisation : il consiste à se rendre auprès d’enfants qui vivent loin des centres de santé. Une fois que le diagnostic a été posé, Simon élabore un plan de traitement et travaille avec le centre et les parents pour atteindre les objectifs de réadaptation.
Comme tout un chacun, il arrive à Simon de rencontrer des défis dans son travail, notamment à cause de la distance entre le centre de réadaptation et le domicile des bénéficiaires. Certains veulent aller au centre pour y recevoir des services spécialisés, mais ils ne sont pas en mesure de s'y rendre. La seconde difficulté concerne le suivi des personnes réfugiées soutenues par Handicap International. Il arrive que certains réfugiés pris en charge par l'association retournent dans leur pays d’origine ou déménagent dans un autre camp. Or, dans ce cas-là, il n’est pas possible de les retrouver et de continuer à les suivre car ils sont nombreux à ne pas avoir de téléphone. Mais, chaque jour, Simon fait tout son possible pour surmonter ces défis.
Travailler dans le camp de réfugiés a permis à Simon de grandir personnellement et professionnellement, tout en lui donnant l’opportunité de développer ses compétences, d’acquérir de nouvelles expériences ainsi qu’une meilleure compréhension des défis considérables que rencontrent les personnes qui vivent dans un camp de réfugiés.
L’histoire de Hope et Simon
Hope est née avec le pied bot, ses deux pieds étaient complètement tournés vers l'intérieur. Lors de sa première visite au centre de réadaptation en 2019, l'équipe de Handicap International l’a diagnostiquée et ses pieds ont été plâtrés.
Simon s’occupe de Hope depuis son arrivée au centre. Pendant plusieurs mois, la fillette a régulièrement reçu un nouveau plâtre correcteur. Pendant cette première étape du traitement, Simon devait manipuler les os très fragiles du bébé et lui poser une série de plâtres pour corriger ses malformations. Les pieds de Hope ont été soignés grâce à ce traitement correctif, qui, dans la durée, lui permettra d’obtenir un alignement quasiment droit des os et des muscles du pied.
Ce projet de Handicap International, financé par le Bureau of Population, Refugees and Migration (PRM) des États-Unis, avait pour but de renforcer la protection des réfugiés vulnérables et des communautés d'accueil à Kakuma, Dadaab et Nairobi et de leur garantir un accès continu aux services. Le projet a commencé en septembre 2021 et s’est terminé en janvier 2023. Au cours de cette période, 15 935 personnes ont reçu des services à Kakuma, 6 542 à Dadaab et 1 293 à Nairobi. Au total, le projet a touché 23 770 bénéficiaires (13 116 hommes et garçons et 10 654 femmes et filles) par le biais de services de réadaptation physique et fonctionnelle, de soutien psychologique et d'inclusion des personnes handicapées à Kakuma, Dadaab et Nairobi.
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