Réfugié syrien, Osama vit en fauteuil roulant depuis huit ans
Osama, 25 ans, vivait avec sa famille dans une charmante bourgade du Sud de la Syrie jusqu’à ce que son quartier soit bombardé en 2012. Son frère cadet âgé de 13 ans a été tué et sa famille a dû fuir. Un fragment de missile s’est logé dans l’une de ses vertèbres thoraciques, le paralysant à partir de la taille.

© HI
Osama a fui la Syrie en 2012 et vit désormais avec sa mère et sa sœur cadette en Jordanie. Son père est décédé en 2017. Sa famille dépend en grande partie de l’aide humanitaire. Osama est paralysé et sa jambe le fait encore terriblement souffrir.
Fuir la violence
Osama est arrivé en Jordanie avec sa mère. Transporté en urgence vers un hôpital du Nord du pays, il a d’abord passé 10 jours dans le camp de Zaatari.
Il est resté hospitalisé pendant un mois après l'opération. Une fois que son état physique s’est stabilisé, sa famille a déménagé dans un petit appartement dans l’Ouest d’Irbid, où elle a vécu pendant un an.
La mère d’Osama n’avait rien d’autre que la robe qu’elle portait à son arrivée en Jordanie et Osama n’avait qu’un petit sac de vêtements. Dans les premiers temps, ils ont pu compter sur l’aide de leurs voisins, qui leur ont offert des vêtements, un poêle et de la nourriture.
Surmonter la dépression
Osama est resté alité pendant toute une année, refusant d’accepter sa situation. Il a ensuite reçu des services adaptés et son état s’est amélioré. Il est aujourd’hui volontaire pour Handicap International et aide l'équipe de l'association à prendre en charge des cas similaires. Il partage son histoire avec d’autres réfugiés, ce qui l’aide à surmonter son traumatisme.
Dans les premiers temps, Osama restait cloîtré chez lui, n’ayant pas de fauteuil roulant ni aucune intention de s’en procurer un. C’est en 2013 que Handicap International lui a rendu visite pour la première fois. Il a reçu un fauteuil roulant, a appris à l’utiliser, à monter et à descendre les rampes d’accès et à s’habiller seul.
Notre équipe lui est venue en aide pendant deux ans. Il a également bénéficié d’un accompagnement psychologique. Il a commencé à parler des lieux qu’il aimerait visiter et des cours qu’il aimerait suivre. Il a suivi un programme spécial destiné aux réfugiés syriens en Jordanie, mais la plupart des établissements ne reconnaissent pas le certificat d’études secondaires qui lui a été délivré.
Se souvenir des jours heureux
En Syrie, Osama étudiait la mécanique automobile dans un lycée technique. Tous les matins, il prenait le bus et retrouvait ses camarades avant d’aller en classe. Après l’école, il passait de longs moments avec ses amis. Ils allaient au cybercafé, au parc ou chez l’un d’entre eux.
Une fois rentré chez lui, il participait aux tâches ménagères, notamment au jardinage. Sa famille avait une bonne situation économique et il était l’un des rares élèves à avoir un ordinateur à la maison. Il passait parfois des heures à jouer aux jeux vidéo. Le jardin d’oliviers familial générait chaque année un revenu confortable.
Aujourd'hui, plus personne ne s’approche de cette zone, la ville ayant subi de lourds dégâts.
Vivre en fauteuil roulant
Les difficultés quotidiennes commencent dès qu’Osama doit sortir de chez lui. Les rues et les trottoirs ne sont pas adaptés aux personnes en fauteuil roulant. Il a des difficultés à se déplacer, à accéder aux bâtiments, et rencontre généralement de nombreux obstacles liés au manque d’accessibilité de la ville. Il a également des difficultés à trouver un emploi décent ou à poursuivre ses études.
C’était un élève en mécanique automobile comme les autres, mais la guerre, sa lésion médullaire et sa condition de réfugié syrien ont tout changé. Il ne peut pas suivre de formation de qualité, car les établissements d’enseignement les plus abordables ne sont pas accessibles.
Il ne peut pas non plus postuler à un emploi qualifié, car les employeurs exigent un certificat d’enseignement supérieur précisant qu’Osama est autodidacte en programmation et en montage photo.
Il rêve de partir pour le Canada où vit son oncle, afin de suivre des études supérieures, de bénéficier de services communautaires plus adaptés et de devenir développeur de jeux vidéo.
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