Rééducation en temps de guerre : réduire les risques de handicap
Le conflit au Yémen dure depuis presque 4 ans. Les blessés arrivent dans les hôpitaux par vagues. À Sana’a, la capitale, Handicap International mène des programmes de rééducation dans 6 hôpitaux et 2 centres spécialisés. Découvrez les spécificités de la réadaptation en temps de guerre.

Zakaria apprend à marcher avec une prothèse fournie par HI | © Ayman / HI
Les blessées dans un conflit
Lors d’un conflit, les hôpitaux accueillent de nombreux blessés : environ 60 % ont des fractures, 10 % devront être amputés, 10 % sont blessés au niveau de la moelle épinière et auront une paralysie, beaucoup souffrent de traumatismes crâniens…
Bouger, se déplacer
Les équipes de Handicap International commencent les exercices de rééducation dès le lendemain de l’opération chirurgicale : il faut solliciter le membre affecté le plus rapidement possible. L'association fournit aussi des béquilles, des fauteuils roulants, etc. pour que le patient ne reste pas immobile dans son lit. Il peut ainsi se déplacer, aller aux toilettes seul. Il garde ainsi sa dignité.
Les exercices et les soins
Quand une personne est amputée, le kinésithérapeute stimule le moignon par des exercices au début très doux – comme des petites contractions – pour renforcer le muscle : dans deux mois, le patient pourra porter une prothèse et remarcher. En cas de fracture, on apprend au patient à bouger le membre blessé, comment s’habiller seul, se lever, etc. Bref, à être autonome.
Des hôpitaux débordés
Les patients ne restent que quelques jours à l’hôpital car il y a trop de blessés à accueillir. Nous les informons sur leur nouvelle situation physique, sur les éventuels risques de complications et d’incapacité. Nous leur apprenons les exercices de rééducation à faire régulièrement pour prévenir ces dernières. Ils pourront les répéter chez eux.
Former les équipes médicales
La rééducation post-opératoire est inconnue au Yémen. Handicap International sensibilise les médecins, les chirurgiens et les infirmières à cette discipline et les forme aux gestes et leur donne les principaux messages à transmettre aux patients pour prévenir les complications.
Les risques en l’absence de rééducation
Si un patient reste trop longtemps sur sa chaise ou dans son lit dans la même position, sa jambe risque de devenir toute raide. Il pourra avoir des difficultés à bouger. Et en définitive, il ne pourra pas porter de prothèse... Cette perte de mobilité peut être irréversible ! Pour une fracture, si le patient ne bouge pas, l’articulation s’ossifie et le membre s’immobilise. Mouvements et exercices sont donc essentiels pour éviter ou limiter le handicap.
Une question ? Une remarque ? Nous sommes à votre écoute !
Relation Donateurs
Contactez notre équipe du lundi au vendredi de 9h à 18h au 04 78 69 67 00 ou à [email protected]
Au plaisir d’échanger !
> Voir aussi la FAQ
Équipe Mobilisation
Vous souhaitez devenir bénévole ou partager des idées d’actions solidaires ? Contactez-nous par mail [email protected]
Relations Presse
Journalistes, médias : notre attachée de presse est joignable au 06 98 65 63 94 ou par mail [email protected]
> Voir l'espace Presse
Collectes frauduleuses
Des escroqueries à la charité peuvent être commises en notre nom dans l'espace public, par téléphone ou par e-mail. Consultez notre page dédiée pour toute information ou contactez-nous directement au 04 78 69 67 00 ou par e-mail : [email protected]