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Phadylatou, femme puissante au Sahel

Inclusion
Burkina Faso

Ingénieure statisticienne, Phadylatou est née en 1993 à Ouagadougou avec une malformation congénitale qui a causé un handicap moteur. Jusqu’à cette année, elle est ambassadrice des jeunes de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale auprès du Fonds Mondial. Découvrez son parcours.

Phadylatou, de Handicap International au Burkina Faso

© HI

Après avoir fini ma formation de gestionnaire statisticienne en 2018, j’ai reçu un appel de Handicap International qui m'offrait une opportunité de stage. Sans réfléchir, je l'ai saisie. J'ai commencé début janvier 2019 en tant que stagiaire du département MEAL (Suivi, Évaluation, Redevabilité, Apprentissage) pour rejoindre l’équipe du projet RESA « Résilience au Sahel » où j’ai appuyé la collecte, l’analyse de données, la rédaction des rapports et le renseignement d’indicateurs/données.

Après six mois de stage, j’ai été embauchée en juillet 2020 comme gestionnaire de bases de données du projet RESA. À la fin du projet, mon contrat a été reconduit, cette fois-ci pour le projet RECOSA « Résilience et Cohésion sociale au Sahel » sur lequel j’occupe le même poste à ce jour.

Mon parcours au sein de HI est parsemé de belles choses et de choses tristes. Je me suis rendue au Rwanda et au Sénégal. Je suis jusqu’à cette année ambassadrice des jeunes de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale auprès du Fonds Mondial grâce à HI. En ce sens, je suis allée au Sénégal pour témoigner de l’importance de l’éducation complète à la sexualité et plaider pour l’inclusion des jeunes handicapés exclus dans les différents programmes. Toujours dans le cadre de la lutte pour l’inclusion des jeunes handicapés dans les programmes en lien avec la santé sexuelle et reproductive, j'ai été oratrice à ICASA (Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique) en 2019 au Rwanda.

Mon parcours a été également ponctué de moments moins faciles. N'ayant pas fait de test, mes compétences ont été sous-estimées pendant mon stage. J’ai subi des préjugés, car pour certains collègues, j’avais été recrutée par « pitié », à cause de mon handicap. Je suis arrivée avec une grande confiance en moi, et elle a été rapidement ébranlée. Je revoyais les obstacles que j’ai connus à l’école, au point que j’adoptais les mêmes stratégies (retrait, repli sur moi-même, peur de m’exprimer). J’avoue que par moment je n’avais aucune envie de venir au bureau les matins et les soirs j’avais hâte de rentrer chez moi. Je m’adapte dans certaines situations car je souhaite éviter que les collègues pensent que je leur crée des ennuis.

Sans les collègues qui ont cru en moi, m’ont fait confiance et qui n’ont jamais cessé de me soutenir, je n’aurais pas pu tenir et être de plus en plus épanouie dans mon travail aujourd’hui. Je suis redevable envers l'association qui a fait de moi un exemple de réussite pour les personnes handicapées. Grâce à HI, je suis davantage considérée dans la société et je suis indépendante financièrement.

J’ai une très belle vision de mon parcours à HI où j’ai évolué de projet en projet et où j’ai beaucoup appris. J'ai appris tant sur le poste que sur l'association, ainsi que beaucoup d’autres choses en lien avec la résilience, la cohésion sociale, les transferts monétaires, l’agriculture, l’élevage, le coaching, la vie en équipe, la santé sexuelle et reproductive, et bien d'autres choses encore.

J’ambitionne, au sein de HI, d’occuper le poste de Référente technique MEAL. C’est gigantesque comme rêve, non ? Mais c’est mon rêve à moi !

Aujourd’hui, j’ai pour mission l’obtention de données de qualité pour une meilleure prise de décisions éclairée. Je m’occupe de la collecte des données, de leur traitement et analyse, ainsi que de la rédaction des rapports. Je suis également chargée de la mise à jour des bases de données.

Je suis très heureuse d’occuper ce poste, quand je pense qu’à travers ce que je fais à Handicap International pour le projet RECOSA, je contribue à donner le sourire à une personne qui en a besoin !

Publié le : 4 juillet 2022
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