Dans un atelier de Lyon, des orthopédistes bénévoles de Handicap International viennent en aide à de nombreuses personnes à travers le monde en reconditionnant de précieux composants prothétiques qui leur ont été donnés par des personnes amputées. La jeune Elinah à Madagascar est l'une de ces bénéficiaires.
Dans les pays qui disposent d’une infrastructure sanitaire performante, les personnes ayant besoin d'un appareillage en bénéficient régulièrement d'un nouveau pour répondre à l’évolution de leurs besoins. En France par exemple, un adulte peut remplacer sa prothèse de jambe tous les cinq ans et les enfants en reçoivent plusieurs tout au long de leur croissance.
À l’inverse, dans les pays qui ne disposent pas d'installations, de l’expertise ou des budgets nécessaires pour proposer ces services, des centaines de milliers de personnes n’ont pas du tout accès à ces appareillages.
Prothèses reconditionnées sur mesure
L’atelier de recyclage orthopédique de Handicap International a été créé en 2006. Objectif : éviter le gaspillage d’éléments prothétiques toujours en bon état et susceptibles d’aider d’autres personnes. L'atelier est géré par une petite équipe d’experts bénévoles. Roger Faure est un orthopédiste à la retraite qui travaille pour l'association depuis 20 ans. Il met à présent à disposition ses compétences et son expertise pour transformer des éléments prothétiques d’occasion en prothèses sur mesure pour des bénéficiaires du monde entier.
« La plupart des prothèses que nous recevons sont en excellent état : elles ne sont pas endommagées et sont de grande qualité. Nous pouvons récupérer tous les éléments mécaniques en état de fonctionnement. Ces pièces valent des centaines d’euros, nous sommes ravis de savoir qu’elles ne seront pas jetées et serviront à d'autres ! »
Roger Faure, orthopédiste retraité bénévole à Handicap International
Une prothèse sans attendre pour Elinah
Une prothèse reconditionnée peut changer la vie d’un bénéficiaire comme Elinah à Madagascar. Âgée de 6 ans, cette petite fille a dû être amputée de la jambe après un grave accident de la route.
Sa mère a expliqué à Handicap International à quel point Elinah peinait à se déplacer sans prothèse : « C’était terrible de la voir, jour après jour, sauter à cloche-pied et être mise à l’écart ! »
Sans l’atelier de recyclage de l'association qui permet de donner une seconde vie aux appareillages orthopédiques, Elinah aurait attendu beaucoup plus longtemps avant de recevoir une prothèse, ce qui aurait mis son enfance en suspens. Le travail de Roger et de ses collègues change sa vie et son avenir.
« Nous sommes tellement heureux qu’elle ait enfin une prothèse et qu’elle puisse jouer avec ses amis ! »
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