Aider les Maliens déplacés à retrouver confiance et dignité
Assagid Ag Mohamed a dû fuir les violences avec sa famille et vit dans un camp de personnes déplacées proche de Gao. Là, il trouve du soutien et se reconstruit, en attendant de pouvoir rentrer chez lui.

Portrait d’Assagid Ag Mohamed, 21 ans, qui a dû se réfugier à Bawa après avoir fui son village. | © HI
Une enfance douce au village
Je me nomme Assagid Ag Mohamed, j’ai 21 ans et j’ai un handicap physique. Je viens du village de N’tihiguirene dans la commune de N’tillit, qui se situe à l’est du Mali dans la région de Gao, proche de la frontière avec le Burkina Faso. Nous y vivions paisiblement ; la vie s’écoulait tranquillement, rythmée par nos activités quotidiennes.
« Je me souviens avec nostalgie de l’époque où, marchant à l’aide d’un bâton, j’accompagnais mes frères en brousse pour suivre les animaux. C’était mon rôle depuis ma plus tendre enfance et je me sentais utile à ma famille. Ce sont mes plus beaux souvenirs… Mes animaux et les pâturages me manquent beaucoup. »
L’irruption de la violence
Il y a six mois, notre vie a basculé. Des groupes armés non identifiés qui sévissent dans la région sont arrivés dans notre village. L’irruption du conflit a entraîné assassinats, enlèvements, extorsions et vols de bétail dans notre communauté. Après beaucoup d’hésitations, notre père a décidé de nous faire quitter le village pour nous mettre à l’abri des violences. Comme la majorité des membres de notre communauté, nous sommes partis en laissant derrière nous tous nos biens.
« Les groupes armés nous ont ordonné de partir. Un matin, très tôt, dans la précipitation totale, nous sommes partis à dos d’âne, dans des camions ou des charrettes. Nous nous sommes dirigés vers le site de déplacés de Bawa, proche de Gao. Nous n’avons rien pu emporter, nos maisons et nos biens sont restés à la merci des nouveaux occupants. »
Ma vie a radicalement changé
Aujourd’hui, plus rien n’est comme avant. Ma famille et moi vivons dans un site de personnes déplacées. Nous n’avons plus de moyens de subsistance et dépendons de l’aide humanitaire pour survivre. La situation est difficile et l’assistance reçue de la part des ONG n'est malheureusement pas suffisante. Nous vivons au jour le jour, dans l’espoir que la situation s’améliore.
Heureusement, grâce à Handicap International j’ai pu recevoir des premiers secours psychologiques, ce qui a été un véritable soulagement et m’a permis de surmonter une partie du traumatisme engendré par notre départ précipité ainsi que de l’inquiétude persistante que je ressens pour mes proches et pour mes biens. Aujourd’hui, je gère mieux mes émotions et j’ai retrouvé un peu de paix intérieure et d’estime de moi-même.
De plus, HI m’a fourni un fauteuil roulant qui a considérablement facilité ma mobilité. Avant, je devais me traîner au sol pour me déplacer, ce qui demandait énormément d’efforts physiques. Aujourd’hui, avec le fauteuil roulant, mes déplacements sont bien plus faciles et je me sens plus autonome ; j’ai retrouvé ma dignité.
L’espoir au cœur
« Je souhaite plus que tout le retour de la paix. Je rêve de pouvoir retourner dans mon village, dans un environnement sûr où je pourrai vivre en toute tranquillité avec ma famille. J'espère que le conflit prendra fin rapidement, afin que nous puissions retourner sur nos terres natales et reconstruire nos vies. Je rêve aussi de pouvoir un jour reprendre une activité, retrouver ma place dans la société et contribuer à la reconstruction de ma communauté. »
Je suis très reconnaissant envers HI et ECHO pour leur soutien précieux. Grâce à eux, j’ai pu bénéficier de l’aide nécessaire pour améliorer mon quotidien et je commence à surmonter les épreuves liées à notre déplacement. Cela représente un espoir pour ma famille et pour moi et je suis convaincu que, grâce à des initiatives comme celle-ci, de nombreuses personnes déplacées en situation de handicap pourront retrouver leur dignité et reconstruire leur vie.
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