Gaza : les enfants privés d’école, pas de récréation
Les écoles de Gaza étant fermées à cause des combats entre l'armée israélienne et le Hamas, qu’advient-il des enfants qui ne sont plus scolarisés ? Nos équipes restent à leurs côtés pour diminuer leur stress grâce à des activités récréatives.

Activitiés récréatives à Rafah organisées pour les enfants | © HI
Depuis le 7 octobre 2023 et l'escalade de violences entre Israël et le Hamas, au moins 35 091 Palestiniens ont été tués – dont 10 000 enfants – et 78 827 blessés dans les bombardements continus à Gaza par les forces israéliennes. Cette offensive meurtrière fait suite à une attaque massive lancée par le Hamas contre Israël, au cours de laquelle 1 200 Israéliens ont été tués et 240 Israéliens et ressortissants étrangers ont été pris en otage.
Quelles sont les conséquences de plusieurs mois de guerre sur l'éducation des enfants ? Mahmoud Abudraz, responsable de l'éducation inclusive à Gaza, nous apporte son témoignage.
Cette guerre est différente
À Gaza, les enfants de moins de 16 ans ont passé toute leur vie sous un blocus sévère et au milieu d'escalades récurrentes de la violence et des guerres. En fait, ils ont déjà vécu cinq tragédies de ce type au cours de leur vie, ainsi que la pandémie de Covid, qui ont toutes eu des répercussions dramatiques sur leur éducation. Cependant, jusqu'à présent, les initiatives communautaires telles que les cours de rattrapage et l'enseignement correctif ont toujours permis de combler les lacunes et de soutenir le processus d'apprentissage. Mais pas cette fois-ci, car cette guerre est totalement différente en termes de durée, d'intensité, de nombre d'enfants et d'enseignants tués, et de nombre d'écoles endommagées.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), au 23 avril 625 000 élèves n'avaient pas accès à l'éducation à Gaza et plus de 6 417 élèves et 296 membres du personnel éducatif avaient été tués. En outre, 73 % des bâtiments scolaires ont été directement touchés ou endommagés, et 60 % (320 sur 563) des bâtiments scolaires sont utilisés comme abris pour les personnes déplacées, dont 65 % ont été directement touchés ou endommagés .
1 million d'enfants ont besoin de soins de santé mentale
On estime qu'un million d'enfants à Gaza ont besoin d'un soutien psychosocial et de santé mentale. Quelque 17 000 enfants sont actuellement non accompagnés ou séparés, ce qui les expose à des risques accrus de violence et d'abus.
L'instabilité et l'insécurité affectent des familles entières, pesant particulièrement sur les parents qui ont déjà du mal à se procurer de la nourriture et d'autres produits de première nécessité. Pour les enfants, la perte de leur maison, de leur école et de leurs amis les a privés des piliers fondamentaux de la stabilité et de la sécurité, les laissant proches de l'effondrement psychologique.
Des espaces sûrs pour les enfants
Handicap International met en place des espaces où les enfants peuvent se réunir avec des adultes et des amis de confiance pour participer à des activités d'apprentissage basées sur le jeu et recevoir un soutien psychosocial en étant orientés vers des services spécialisés de santé mentale, de soutien psychosocial et de protection de l'enfance. Mais aucun espace ne peut être considéré comme sûr à Gaza aujourd'hui.
Cette absence de sécurité entrave la fourniture d'un soutien complet. En effet, sans un cessez-le-feu immédiat, les enfants ne pourront pas reprendre le chemin de l'école. Leur droit à l'éducation continuera d'être bafoué et ils risqueront de subir des dommages durables sur le plan de la santé mentale.
Un cessez-le-feu immédiat
Sans un cessez-le-feu immédiat et durable, les enfants continueront à vivre dans le stress et la peur. Ceux qui survivront seront confrontés à des difficultés d'apprentissage et à une détresse psychologique encore plus graves et durables, et leur capacité à se rétablir sera fortement diminuée.
Une question ? Une remarque ? Nous sommes à votre écoute !
Relation Donateurs
Contactez notre équipe du lundi au vendredi de 9h à 18h au 04 78 69 67 00 ou à [email protected]
Au plaisir d’échanger !
> Voir aussi la FAQ
Équipe Mobilisation
Vous souhaitez devenir bénévole ou partager des idées d’actions solidaires ?
> Rendez-vous sur l’espace dédié
Relations Presse
Journalistes, médias : notre attachée de presse Clara Amati est joignable au 06 98 65 63 94 ou par mail [email protected]
> Voir l'espace Presse
Collectes frauduleuses
Des escroqueries à la charité peuvent être commises en notre nom dans l'espace public, par téléphone ou par e-mail. Consultez notre page dédiée pour toute information ou contactez-nous directement au 04 78 69 67 00 ou par e-mail : [email protected]