Aller au contenu principal
 
 

Birmanie : le soutien indispensable de HI face au calvaire des survivants

Réadaptation Urgence
Myanmar (Birmanie)

Alors que des milliers de sinistrés sont accueillis dans des camps de fortune, les équipes mobiles de Handicap International interviennent pour répondre aux besoins urgents et accompagner les plus vulnérables après le puissant séisme du 28 mars au Myanmar.

Séance de réadaptation en Birmanie pour Daw Myint Myint Than, 58 ans, blessée dans le séisme du 28 mars 2025, au sein du camp improvisé d’un monastère de Mandalay.

Séance de réadaptation pour Daw Myint Myint Than, 58 ans, blessée dans le séisme du 28 mars 2025, au sein du camp improvisé d’un monastère de Mandalay. | © HI

« On a fui par miracle »

« J’étais avec mes trois petits-enfants, on allait déjeuner quand la terre a commencé à trembler… », raconte Daw Myint Myint Than, 58 ans, habitante de Mandalay. Piégée dans sa maison en train de s’effondrer, c’est la chute d’un réservoir d’eau qui lui a permis de fuir vers l’extérieur avec sa famille.

« On a fui par miracle mais une fois dehors la deuxième secousse m’a propulsée au sol. Ma tête a heurté un tuk-tuk. J’ai senti une douleur terrible dans la jambe et le bras. »

De son côté, Daw Myint Myint Mu, 53 ans, est en route pour son travail quand un bâtiment s’effondre sur elle. Elle perd connaissance et est transportée d’urgence dans un monastère transformé en camp d’accueil improvisé. Faute de soins adaptés, son état s’aggrave rapidement. Depuis, la mère de famille est immobilisée toute la journée à cause d’une fracture mal soignée et une grave infection au pied. Sa maison, quant à elle, a été rasée par le séisme.

Des camps de fortune improvisés aux conditions très précaires

Toutes deux trouvent refuge au monastère Nan Oo, reconnu comme un centre d'enseignement bouddhiste important dans la région. Depuis le séisme, il s’est transformé en un camp de fortune pour plus de 280 personnes.

Même si la solidarité s’organise, les conditions de vie y restent extrêmement précaires.

« Il n’y a que cinq toilettes "à la turque" pour tout le monde. Et avec ma jambe cassée, je ne peux pas utiliser les toilettes accroupie », déplore Daw Myint Myint Than.

Blessée à la jambe et au bras, Daw Myint Myint Than ne peut plus marcher ni se laver seule.  

« Je ne peux bouger que si ma fille m’aide à m’asseoir. Mon bras ne bouge plus, et ma jambe est dans le plâtre. Je suis complètement dépendante. »

Bannière rouge avec texte en blanc "Faites un don d'urgence"

Le soutien vital de Handicap International

Les équipes de l'association sont mobilisées depuis trois semaines maintenant pour répondre à cette crise humanitaire d’ampleur. Nos spécialistes en réadaptation et en soutien psychosocial parcourent ces camps d’accueil improvisés pour porter assistance aux personnes blessées.

Objectif : apporter les premiers soins en réadaptation et soutien psychosocial, restaurer un peu de dignité et d’autonomie aux survivants. Handicap International distribue également des aides à la mobilité comme des béquilles et des fauteuils roulants, forme les blessés aux gestes essentiels, et identifie les besoins spécifiques dans les camps.

« Ils m’ont donné un fauteuil roulant, et surtout, ils m’ont appris à me redresser seule. Grâce aux exercices qu’on m’a appris, je sens que je progresse, même si c’est difficile », explique Daw Myint Myint Than avec émotion.

Un avenir encore très incertain pour les survivants

Privées de logement, de revenus et d’un accès aux besoins essentiels comme l’eau, la nourriture, les deux femmes témoignent de la fragilité extrême de leur quotidien depuis la catastrophe.

« Notre maison est détruite, notre atelier aussi. On ne sait pas quand on pourra reprendre notre activité. Pour l’instant, on pense juste à survivre », confie Daw Myint Myint Than.

Bannière rouge avec texte en blanc "Faites un don d'urgence"

  

Publié le : 17 avril 2025
Nos actions
pays
par pays

Icône casque microUne question ? Une remarque ? Nous sommes à votre écoute !

Relation Donateurs
Contactez notre équipe du lundi au vendredi de 9h à 18h au 04 78 69 67 00 ou à
[email protected]
Au plaisir d’échanger !
Voir aussi la FAQ

Équipe Mobilisation
Vous souhaitez devenir bénévole ou partager des idées d’actions solidaires ? 
>
Rendez-vous sur l’espace dédié

Relations Presse
Journalistes, médias : notre attachée de presse Clara Amati est joignable au 06 98 65 63 94 ou par mail
[email protected] 
Voir l'espace Presse

 

Collectes frauduleuses

Des escroqueries à la charité peuvent être commises en notre nom dans l'espace public, par téléphone ou par e-mail. Consultez notre page dédiée pour toute information ou contactez-nous directement au 04 78 69 67 00 ou par e-mail : [email protected]

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Gaza : des responsables d'ONG appellent les dirigeants mondiaux à intervenir après que l’ONU a conclu qu’un génocide est en cours
© K. Nateel / HI
Solidarité Urgence

Gaza : des responsables d'ONG appellent les dirigeants mondiaux à intervenir après que l’ONU a conclu qu’un génocide est en cours

Les responsables de plus de 20 grandes organisations de solidarité internationale opérant à Gaza appellent les dirigeants mondiaux à intervenir d’urgence après qu’une commission de l’ONU a conclu pour la première fois qu’un génocide est en cours à Gaza.

Malak, 9 ans, marche à nouveau grâce à une prothèse
© K. Nateel / HI
Réadaptation Urgence

Malak, 9 ans, marche à nouveau grâce à une prothèse

Malak a été grièvement blessée et a dû être amputée au-dessus du genou il y a quelques mois. Aujourd'hui elle peut marcher à nouveau avec l'aide de Handicap International.

Mehari, un modèle de résilience pour les victimes d’armes explosives
© H. Bale / HI
Inclusion Mines et autres armes Réadaptation

Mehari, un modèle de résilience pour les victimes d’armes explosives

Blessé par une fusée de mortier, héritage de la Guerre du Tigré (2020-2022), Mehari est aujourd’hui engagé sur la voie de la reconstruction et développe son activité professionnelle.