Je voulais juste jouer au foot Omar, mutilé par la guerre
Omar a été blessé par un engin explosif improvisé dans la ville de Makhmour en Irak. Il a perdu une partie de sa main et de ses pieds, et ses jambes ont été fracturées. En convalescence à l’hôpital de Qayyarah, il bénéficie de l’aide de Handicap International qui lui a fourni une chaise-toilette et l’accompagne avec des séances de réadaptation.

Omar, sur son lit d’hôpital, est accompagné par Handicap International pour sa rééducation | © E. Fourt / Handicap International
Aujourd’hui, Hersh, kinésithérapeute de Handicap International, se rend à l’hôpital de Qayyarah. L’établissement, situé non loin de Mossoul, accueille beaucoup de blessés. Depuis le début de l’offensive lancée en octobre 2016 par les forces armées pour reprendre la ville au groupe État islamique, plusieurs milliers de personnes ont été touchées par des engins explosifs. Parmi elles, Omar, arrivé en urgence à l’hôpital en janvier dernier.
"Un objet métallique a attiré mon attention"
« On ne vient pas de Mossoul mais d’une ville voisine qui a été une zone de combats intenses au cours des dernières années », explique le père de l’adolescent rencontré au chevet d’Omar. « Nous savons que notre région est infestée de restes explosifs de guerre. C’est l’un de ces engins qui a gravement blessé mon fils. »
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Allongé sur son lit, Omar raconte :
« Ce jour-là, j’étais parti rejoindre mes amis pour une partie de foot. Alors que je les attendais dans le terrain vague, un petit objet métallique a attiré mon attention. Je me suis d’abord approché, puis je me suis accroupi pour le ramasser. Quand je l’ai touché, il y a eu une grosse explosion. Je ne me rappelle pas trop de ce qu’il s’est passé après... Je me souviens juste avoir vu mes jambes ensanglantées. Puis j’ai commencé à pleurer et à appeler à l’aide. »
Des personnes du village entendent les cris de l’adolescent et accourent vers lui. Elles l’emmènent directement à l’hôpital et rencontrent le père d’Omar sur le chemin. « Lorsque j’ai vu dans quel état il était, j’ai été extrêmement secoué. Comme n’importe quel père, j’aurais préféré être à sa place. J’aurais préféré être blessé… Car voir son enfant souffrir ainsi est très dur à supporter. »
"Nous ne faisons pas que soigner"
Lorsqu’Omar arrive à l’hôpital, il est opéré immédiatement. Son cas est grave : ses deux jambes ont été fracturées et on doit l’amputer de plusieurs doigts et orteils. Quelques jours après l’intervention chirurgicale, Hersh lui rend visite. Le kinésithérapeute de Handicap International lui fournit une chaise-toilette, car l’adolescent ne peut pas encore marcher.
« Lorsqu’il sera remis de ses fractures, nous lui donnerons aussi des béquilles pour l’aider à se déplacer. En attendant, je lui fais faire des exercices de réadaptation pour que ses muscles ne s’affaiblissent pas et qu’il puisse bouger plus facilement. C’est lorsque l’on rencontre des cas comme celui d’Omar que l’on comprend l’importance de nos activités d’éducation aux risques. Nous ne faisons pas que soigner les gens blessés par des armes explosives, le travail exécuté en amont est tout aussi nécessaire : il faut que chacun soit en mesure d’identifier et de se protéger de ce genre d’engins. C’est une question de survie », conclut Hersh.
Urgence Mossoul
Les combats entre groupes armés et forces gouvernementales en Irak, au cours de ces dernières années, ont engendré le déplacement de plus de 4 millions de personnes. Au total, on estime que 10 millions de civils ont besoin d’une assistance humanitaire dans le pays. Avec l’offensive sur Mossoul, les organisations internationales font face à un défi sans précédent. Selon les Nations Unies, cette opération militaire pourrait provoquer, dans le pire des scénarios, la plus grande crise humanitaire de 2017 et le déplacement d’un million d'individus. Près de 200 000 personnes ont fui les combats depuis octobre 2016.
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