HI déploie son intervention d'urgence en Ukraine
Après plusieurs semaines de conflit armé en Ukraine, les populations les plus touchées accèdent très difficilement à l’aide humanitaire. Nos équipes mettent en place une intervention d'urgence adaptée.

Galaina, 87 ans, est assistée à la frontière polonaise alors qu'elle fuit le conflit en Ukraine | © T. Nicholson / HI
Depuis le 1er mars, alors que le conflit armé fait rage, les experts de Handicap International évaluent les besoins des populations en Ukraine, en Moldavie et en Roumanie. Ces évaluations touchent à leur fin et témoignent de besoins humanitaires dans plusieurs secteurs. L'association commence le déploiement de ses premières équipes opérationnelles pour pouvoir y répondre.
« Aujourd’hui, la priorité va au soin des personnes blessées pendant le conflit. Il faut également proposer un soutien en santé mentale aux personnes sinistrées et distribuer des aides financières aux populations. »
Virginie Duclos, responsable de réadaptation d’urgence à Handicap International, actuellement en Ukraine
L’aide humanitaire ne parvient pas jusqu’aux personnes blessées
En Ukraine, les bombardements en zones peuplées et les pilonnages incessants ont fait au moins 1 900 victimes civiles, dont 726 sont mortes. Ces chiffres officiels ne reflètent probablement pas le nombre de victimes réelles, car de nombreux rapports n’ont pas encore été confirmés. La ville de Marioupol à elle seule a récemment fait état près de 2 500 civils morts. Ces chiffres augmenteront probablement encore, à mesure que le conflit se prolonge.
« Nous savons quels sont les besoins les plus urgents, mais le problème, c’est l’accès aux populations. Il y a des personnes blessées à Kiev, Marioupol et Kharkiv, et nous pouvons anticiper leurs besoins. Cependant, ces villes sont encore intensément assiégées, ce qui rend leur accès très difficile. »
Virginie Duclos
À Marioupol, dans l’Est de l’Ukraine, les autorités annoncent que de 350 000 à 400 000 personnes sont prises au piège d’une ville constamment bombardée. Elles n’ont pas accès à l’eau, la nourriture ou aux soins médicaux en quantités suffisantes. L’absence préoccupante d’accès sécurisé empêche les familles d’évacuer la ville. C’est pour la même raison que les organisations font face à des difficultés croissantes pour faire parvenir l’aide humanitaire, pourtant essentielle, dans cette zone.
« Notre objectif est d'être présents partout où il y a des besoins », ajoute Virginie Duclos. « À l'ouest, nous pouvons mettre l'accent sur les populations déplacées, qui ont elles aussi besoin d'aide humanitaire. À Dnipro, nous sommes en contact avec un hôpital dans lequel sont transférées les personnes blessées en provenance des villes assiégées. Nous resterons flexibles et prêts à bouger, pour pouvoir réagir si besoin. »
10 millions de personnes déplacées
Le conflit en Ukraine a déjà déplacé plus de 10 millions de personnes, soit plus de 23 % de la population ukrainienne. Parmi ces déplacés, environ 6,5 millions de personnes le sont à l’intérieur du pays et près de 3,4 millions ont traversé des frontières pour se réfugier dans des pays voisins. Handicap International est présente aux côtés des personnes qui ont traversé la frontière pour rejoindre la Moldavie, où l’on recense déjà plus de 300 000 réfugiés. L'association a identifié le soutien psychosocial comme l’une des réponses à apporter en priorité à ces populations.
« Les évaluations sont encore en cours mais la situation est telle que l’on pourrait l’imaginer », explique Virginie. « Ces personnes ont quitté leur maison et elles ne savent pas quand, ou si, elles pourront rentrer chez elles. Beaucoup ont dû partir sans leur mari, leur père ou leur frère. Il y a donc un vrai besoin de soutien psychosocial. »
Les conditions de vie et les ressources disponibles varient radicalement d’un hébergement à l’autre. Certaines familles ont dû évacuer en n’emportant que très peu, voire aucune de leurs affaires. D’autres ont pu emporter quelques biens. Cependant, comme tous les réfugiés en situation de crise, elles ont besoin d’argent liquide.
« Ces personnes ont besoin d’un soutien », explique Virginie. « L’argent permet beaucoup de flexibilité. Il peut être utilisé pour répondre à des besoins immédiats : qu’il s’agisse de payer un logement temporaire, d’acheter de la nourriture ou de se procurer un téléphone qui fonctionne une fois qu’on a passé la frontière. Apporter un soutien financier sera l’un des leviers les plus importants pour soutenir les réfugiés dans la situation actuelle. »
La réponse de Handicap International
Handicap International déploie actuellement ses équipes opérationnelles et prépare les premières étapes de son aide d’urgence. Des équipes composées d’experts en réadaptation, en logistique, en santé mentale, en soutien psychosocial, en besoins fondamentaux et en contexte d’urgence sont en train de s’organiser pour intervenir aux frontières de la Moldavie et dans plusieurs régions de l’Ukraine.
Handicap International va rapidement déployer des services de réadaptation, de soutien psychosocial et de distribution de soutien financier, entre autres activités. De plus, l’organisation va bientôt fournir des aides à la mobilité, telles que des fauteuils roulants, des béquilles et des déambulateurs aux personnes âgées et handicapées.
Par ailleurs, Handicap International œuvre aux côtés d’autres acteurs pour mettre en place des actions d’aide humanitaire inclusives face à l’urgence, et s’assurer ainsi que les populations les plus vulnérables aient accès à l’aide dont elles ont besoin.
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