Handicap International auprès des victimes du séisme et du tsunami

Le 28 septembre 2018, l’Indonésie était touchée par un séisme, suivi d’un tsunami, qui ont causé la mort de plus de 2 000 personnes et en a blessé plus de 4 000. Plus de 68 000 maisons ont été détruites ou endommagées, et plus de 200 000 personnes ont été déplacées. Handicap International aide aujourd’hui les victimes de la catastrophe, en collaboration avec l’association partenaire Ikatan Fisioterapis Indonesia (IFI).

200 000 personnes ont toujours besoin d’aide

« Deux mois après le séisme, la situation est toujours très difficile pour de nombreuses victimes de la catastrophe. Des milliers de personnes ont perdu leur maison et vivent toujours dans des abris temporaires composés de bâches, ou dorment sous des tentes. 200 000 personnes ont urgemment besoin d’avoir accès à un abri, aux soins de santé et de rééducation, ainsi qu’aux installations sanitaires. De nombreuses personnes qui ont été blessées à la moelle épinière, à la tête ou ont été amputées n’ont pas encore reçu les traitements appropriés. Une de nos priorités est d’assurer des soins de réadaptation auprès des victimes afin d’éviter l’apparition de handicaps sur le long terme. » 

^{Cheria Noezar, coordinatrice de Handicap International en Indonésie}

Soins de réadaptation d’urgence

Une formation a été organisée fin novembre en collaboration avec l’association IFI à Makassar City. Sudan Rimal, expert en réadaptation pour Handicap International au Népal, a enseigné à dix kinésithérapeutes de cette association la prise en charge des victimes suite à une urgence : comment masser un moignon, accompagner une victime traumatisée, etc. Suite à cette formation, les kinésithérapeutes se rendent dans les zones de Donggala, de Sigi et de Palu. Ils vont prodiguer des soins de réadaptation à au moins 900 personnes blessées et enseigneront les gestes essentiels aux membres de leurs familles.

Aider les plus fragiles

Handicap International et IFI identifient également les personnes les plus fragiles en se rendant à leur domicile, et les renvoient auprès d’autres associations partenaires afin qu’elles puissent bénéficier d’autres services (éducation, soins de santé, etc.).

« De nombreuses personnes handicapées ne connaissent pas leurs droits à Palu. Leurs besoins sont trop souvent ignorés ou insuffisamment pris en compte. Nous rencontrons notamment beaucoup de personnes qui ont des blessures sévères (comme des fractures) suite au séisme, mais qui n’ont pas cherché d’aide car cela n’était pas considéré comme une priorité par leur entourage. La prise en compte de leurs besoins est une des priorités pour HI », conclut Cheria Noezar.