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Bombardements en Ukraine : la France condamne mais doit joindre la parole aux actes

Stop aux bombardements des civils Urgence
International

Lors de la session de clôture le mardi 22 mars du Forum humanitaire européen, le président Emmanuel Macron a dénoncé l'usage par la Russie "d'armes explosives dans des zones densément peuplées". Après cette condamnation, la France doit maintenant joindre la parole aux actes.

Un homme dégage les débris d'un bâtiment résidentiel endommagé dans la rue Koshytsa, une banlieue de la capitale ukrainienne Kiev, frappé par un obus militaire le 25 février 2022. Les forces russes ont atteint la périphérie de Kiev le vendredi 25 février 2022. |

Un homme dégage les débris d'un bâtiment résidentiel endommagé dans la rue Koshytsa, une banlieue de la capitale ukrainienne Kiev, frappé par un obus militaire le 25 février 2022. Les forces russes ont atteint la périphérie de Kiev le vendredi 25 février 2022. | | © Daniel Leal / AFP

"Le droit international est bafoué, les infrastructures civiles sont bombardées, des armes explosives sont utilisées dans des zones densément peuplées, et les travailleurs humanitaires sont pris pour cible", a déploré le chef de l'État.

Alors qu’un nouveau cycle de négociation de l’accord international pour mettre fin à l’utilisation des armes explosives en zones peuplées aura lieu du 6 au 8 avril prochain à Genève, Handicap International appelle la France à joindre la parole aux actes.

« Handicap International salue la condamnation du Président Emmanuel Macron de l’utilisation des armes explosives en zones peuplées, faisant ainsi un pas vers la reconnaissance des souffrances systématiques et disproportionnées provoquées pour les civils par une telle pratique. Alors que des négociations auront lieu du 6 au 8 avril prochain à Genève pour discuter un accord international sur l’utilisation d’armes explosives en zones peuplées, nous appelons la France à joindre la parole aux actes et à soutenir un texte fort qui permette réellement une meilleure protection des civils.

Le matin-même de cette déclaration, 91 parlementaires français, soutenant la position du Comité international de la Croix-Rouge et du Secrétaire général de l’ONU, appelaient la France et les Etats à s’engager sans équivoque contre l’utilisation des armes explosives à large rayon d’impact dans les zones peuplées. Les bombardements urbains ont des conséquences humanitaires dévastatrices, comme l’illustrent tragiquement le conflit en Ukraine, mais également en Syrie, en Irak et au Yémen. 
»

Anne Héry

Directrice du plaidoyer chez Handicap International

 

Vers un texte fort et contraignant : la France doit se montrer à la hauteur de l’enjeu

La France participe activement au processus diplomatique en cours, et est devenue l’un des Etats moteurs dans les discussions sur le sujet. Pourtant, depuis le lancement des négociations diplomatiques fin 2019, Handicap International regrette que la position française risque d’affaiblir le texte et son impact à venir.

Dans sa dernière contribution écrite au texte de la Déclaration politique, la France minimise le caractère systémique et spécifique des dommages humanitaires causés aux civils et à leurs infrastructures vitales par la seule utilisation des armes explosives « à large rayon d’impact » dans les zones peuplées. Si la France propose des solutions pour améliorer le cadre existant (doctrine, règles d’engagement, formation, processus de ciblage…), son opposition à tout engagement visant à « éviter l’usage d’armes explosives à large rayon d’impact en zones peuplées » comme demandé par le CICR, l’ONU et l’ensemble de la communauté humanitaire risque d’affaiblir considérablement l’avancée majeure de cette Déclaration politique pour une meilleure protection des civils en situation de conflit.

 

 

Publié le : 23 mars 2022
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