"Être kiné, c’est exercer un métier qui vous pousse chaque jour à donner le meilleur de vous-même"
Paul Lokiru est kinésithérapeute. Chaque jour, il aide des patients à retrouver mobilité et confiance en eux. Dans les camps de réfugiés où il travaille, les besoins sont immenses. Coup de projecteur à l'occasion de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, le 19 août.

Paul Lokiru, kinésithérapeute de Handicap International en Ouganda | © Crolle Agency / HI
Paul Lokiru, 32 ans, travaille comme kinésithérapeute pour Handicap International à Arua, dans le Nord-Ouest de l’Ouganda. Pour lui, la kinésithérapie permet de prendre soin et d’aider les personnes qui sont vraiment dans le besoin. Découvrez son quotidien au contact des populations réfugiées.
Ce qui me motive, c’est de faire une vraie différence
Plus jeune, je ne savais pas ce qu’était la kinésithérapie. Je suis devenu kinésithérapeute un peu par hasard, en postulant à une bourse de formation dans un hôpital, près de là où j’habitais. En 2018, j’ai eu l’occasion de rejoindre Handicap International pour un contrat court de deux mois. Plus de cinq ans après, je suis toujours là !
Pour moi, la kinésithérapie est une vraie source d'inspiration. C'est un métier qui vous pousse nuit et jour à donner le meilleur de vous-même. Vous rencontrez des personnes qui ont vraiment besoin de vous. En les aidant, vous pouvez voir la différence que vous apportez dans leur vie.
Depuis quelques années, Handicap International a lancé un projet d’impression 3D de prothèses et d’orthèses en Ouganda. J’y ai pris part depuis le début et pour moi, c’est une vraie révolution. La technologie 3D accélère le travail et nous permet de produire plus d'appareillages différents, plus rapidement, pour servir un plus grand nombre de personnes. Je pense que ce projet devrait continuer à se développer et susciter l'engagement de tous les acteurs du secteur. En effet, pour moi, l'arrivée de la technologie apporte un changement radical dans les services de réadaptation en Ouganda. Plus la technologie se déploiera, plus elle rapprochera les populations des services dont elles ont besoin.
Des besoins immenses
Au sein des camps de réfugiés où je travaille, les besoins en matière de réadaptation sont immenses. Il y a très peu d'acteurs dans le domaine, et encore moins lorsqu'il s'agit de fournir des appareillages adaptés. Handicap International est la principale organisation qui propose des services de réadaptation et nous sommes donc submergés de personnes ayant besoin d'aide.
Je travaille auprès de réfugiés, ce qui signifie que je vois des personnes qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour se mettre en sécurité dans un pays étranger. Ces personnes sont confrontées à de nombreux problèmes et à de lourds traumatismes, infligés soit au cours d'un conflit, soit au cours de leur voyage.
À la différence d'un hôpital, où la plupart des gens savent ce qui les amènent, peu de réfugiés ont des connaissances en matière de réadaptation. Il faut parfois du temps pour les convaincre et les éduquer aux bénéfices que ça peut leur apporter. Chaque fois que je rencontre quelqu'un, j'en profite pour l’informer sur les bienfaits de la réadaptation.
Je suis si heureux quand un enfant se remet à marcher
Lorsque j’ai rencontré Kennedy pour la première fois en 2020, il vivait depuis 2016 avec sa mère et deux autres enfants dans le camp de réfugiés de Rhino, après avoir fui les conflits qui faisaient rage au Soudan du Sud. Kennedy est un petit garçon atteint de paralysie cérébrale. À 5 ans, il n’avait jamais bénéficié de services de kinésithérapie et il ne pouvait ni parler, ni se tenir debout, ni marcher. En novembre 2020, Handicap International lui a remis deux orthèses imprimées en 3D.
Avec mon aide, Kennedy a d’abord appris à se déplacer en se servant d’un cadre de marche, une première révolution pour ce petit champion ! J’ai ensuite enseigné des exercices de kinésithérapie à sa maman, pour qu’elle puisse continuer à le faire travailler seule. En effet, je leur rendais visite de temps en temps, mais la zone est vaste et les besoins nombreux, aussi nous ne pouvons pas suivre tous nos patients aussi souvent que nous le souhaitons.
En transmettant ces connaissances à la famille, nous permettons la continuité du service même en notre absence. Kennedy en est le meilleur exemple : sa détermination sans faille a provoqué un vrai miracle. Quand je suis revenu le voir il y a quelques mois, j’ai constaté qu’il pouvait marcher seul, sans s’appuyer sur son cadre de marche. C’est une immense victoire pour ce petit garçon et je suis si fier de lui !
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