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Ershad, ou le courage d’un enfant longtemps mis à l’écart par sa communauté

Inclusion Réadaptation
Bangladesh

Réfugié rohingya de 2 ans et demi, Ershad est né porteur de la trisomie 21. Aujourd’hui, ses progrès sur le plan psychomoteur sont une lueur d’espoir et forcent l'admiration.

Ershad pendant une séance de réadaptation à domicile en présence de sa mère et du kinésithérapeute de HI.

Ershad pendant une séance de réadaptation à domicile en présence de sa mère et du kinésithérapeute de HI. | © HI

Ershad, 2 ans et demi, est le plus jeune enfant d’une famille de dix personnes. Ils vivent dans l’un des camps de réfugiés de Teknaf, ville du Bangladesh située à la frontière avec le Myanmar. Le petit garçon est né dans une famille unie malgré les difficultés de leur quotidien. En bonne santé physique, Ershad a suscité les premières inquiétudes de ses parents lorsqu’il a eu l’âge de se déplacer et de prononcer ses premiers babillements.

« Je me suis aperçue que mon fils ne pouvait pas parler, ni même produire un seul son. Vers l’âge de 1 an, j’ai commencé à avoir très peur car Ershad ne pouvait ni ramper ni s’asseoir, même avec l’aide d’un support », se souvient Hasina, sa mère.

Des reproches et des railleries

C’est à partir de ce moment-là aussi que Ershad a commencé à être victime de railleries et de reproches de la part du voisinage. Une stigmatisation violente, qui a profondément marqué sa mère :

« La communauté surnommait mon fils "l’enfant maudit", les parents et les voisins interdisaient à leurs enfants de jouer avec lui », déplore-t-elle.

Prête à tout essayer pour soutenir son fils, Hasina a d’abord écouté les conseils de guérisseurs traditionnels, sans succès. Puis, grâce à l’aide de ses proches, la mère de famille a réussi à contacter Handicap International.

De la kinésithérapie pour combler le retard de développement

C’est un des spécialistes en réadaptation de l'association qui a finalement annoncé la nouvelle à la mère : Ershad est porteur de la trisomie 21.

« Le kinésithérapeute de Handicap International m’a ensuite assuré que son retard de développement pouvait être amélioré grâce à des exercices de réadaptation physique et fonctionnelle. Ces mots ont été une véritable lueur d’espoir pour ma famille et moi », confie Hasina.

Au cours des dix derniers mois, Ershad a bénéficié de 12 séances de rééducation, principalement axées sur l'amélioration de son tonus musculaire et de sa motricité. Les équipes de Handicap International ont aussi aidé le petit garçon à améliorer sa communication, en travaillant sur l’articulation et le vocabulaire tout en l’aidant à développer ses interactions sociales.

Selon Mohammed Muslim Uddin, spécialiste de la réadaptation chez Handicap International au Bangladesh, l’intervention précoce des kinésithérapeutes est cruciale :

« Nous mettons en place des programmes personnalisés et des réajustements réguliers pour répondre aux besoins uniques de chaque enfant, souvent avec la participation active des parents. »

Toute une famille soutenue

Afin de les aider à surmonter cette période difficile, les psychologues de Handicap International ont également proposé aux parents de Ershad un soutien émotionnel rapproché. En outre, l'équipe de protection de l'association s'est coordonnée avec différents organismes référents afin de s’assurer que la famille d’Ershad a accès aux besoins de base comme de la nourriture, ainsi qu’un soutien médical régulier.

Handicap International n’a pas seulement soutenu Ershad et sa famille, elle a également pris des initiatives pour sensibiliser la communauté environnante à l'inclusion des personnes handicapées.

Aujourd’hui, Ershad peut se tenir debout et marcher avec l’aide d’une barre parallèle. Il réussit aussi à s’asseoir tout seul et tenir des jouets dans ses mains pour la plus grande fierté de sa mère :

« Je suis tellement heureuse, je pense que la vie de mon fils est en train de changer ! »

Comme Ershad, ce sont plus de 24 000 personnes qui ont été accompagnées par Handicap International en réadaptation et en soutien psychologique dans le camp de réfugiés de Teknaf en 2023, grâce au soutien financier de l’Union européenne.

Publié le : 4 mars 2024
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