Dans le camp de réfugiés de Kalobeyei, Judita dirige un hôtel et une épicerie
Judita Gideon a toujours eu la fibre entrepreneuriale, mais pas toujours les bonnes ressources. Grâce à des formations en techniques commerciales et à l’appui de Handicap International, elle gère ses affaires avec brio.

Judita Gideon, réfugiée du Soudan du Sud, vit dans le camp de réfugiés de Kalobeyei au Kenya, où elle dirige un hôtel. | © I. Rugenge / HI
Travailler son modèle d’entreprise pour joindre les deux bouts
Je m'appelle Judita Gideon, j’ai 40 ans et je vis avec ma famille dans le camp de réfugiés de Kalobeyei au Kenya. Je viens du Soudan du Sud mais j’ai dû fuir avec les miens pour échapper aux violences qui faisaient rage dans notre pays.
Trois de mes enfants ont un handicap physique. Pour pouvoir répondre à leurs besoins ainsi qu’à ceux des autres membres de ma famille, je m’appuie sur les revenus d’un hôtel et d’une épicerie que je gère.
« L'hôtellerie a toujours été ma principale source de revenus au camp. Mais avant, j'arrivais à peine à joindre les deux bouts, car je ne travaillais qu’avec des clients du milieu de matinée et je fermais ensuite mon hôtel pour le reste de la journée. »
La confiance en soi, un atout essentiel pour les affaires
Faisant face à ces difficultés, j'ai décidé de rejoindre le projet "InBusiness" de Handicap International et de ses partenaires. J'ai notamment participé à des formations pour développer mes compétences commerciales et mon autonomie, ou encore comprendre et renforcer mes liens avec les institutions financières. Cela m’a donné beaucoup de confiance en moi et je peux aujourd’hui gérer mon entreprise avec beaucoup d’assurance, sans craindre la discrimination ou la stigmatisation en tant que mère d’enfants handicapés.
« Ces formations m’ont permis de gérer mon hôtel différemment. Par exemple, je prépare plus de repas et les propose tout au long de la journée pour attirer davantage de clients. J'ai également reçu un soutien financier pour stimuler mon activité, ce qui m'a permis de stocker plus de produits et de rénover mon hôtel. Grâce à mon épargne, j'ai pu depuis ouvrir un nouveau commerce de vente au détail et une épicerie. »
Mes affaires ne cessent de croître et je suis ravie de pouvoir m’épanouir pleinement dans ce que je fais tout en assurant de bonnes conditions de vie à ma famille. Ce soutien a été déterminant pour moi, et je voudrais que Handicap International puisse continuer à accompagner toujours plus de personnes, notamment des aidants et des aidantes de personnes handicapées, afin d’améliorer leur bien-être.
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