Cultiver un avenir meilleur : des bienfaits pour toute une communauté

L'homme qui voulait sauver sa famille

Muamba Nkinda Jean Pierre, 65 ans, est un agriculteur originaire de Dibaya, dans la province du Kasaï en République Démocratique du Congo (RDC). Père de neuf enfants, il n’a pas ménagé ses efforts pour subvenir aux besoins de sa famille, mais faute de techniques et par manque de moyens, son rendement agricole n’était pas suffisant. En raison de sa vie modeste, ses enfants ont rencontré des problèmes de malnutrition.

Grâce aux formations et au soutien mis en place par Handicap International, Jean Pierre a été initié aux méthodes de culture appropriées, comme les techniques pour semer des graines et utiliser des engrais naturels pour augmenter ses rendements.

Les nouvelles techniques qui lui ont été enseignées ont transformé sa vie et celle de ses proches. Grâce à sa formation et aux connaissances qu’il a pu acquérir, il n’a aujourd’hui plus aucun mal à nourrir sa famille et la santé de ses enfants s’est grandement améliorée. Du fait de la vente de ses récoltes et de l’augmentation de sa production, il est désormais en mesure de payer les frais de santé et de scolarité de ses enfants. Inspiré par le succès de Jean Pierre, un de ses fils a décidé d’entamer des études en agriculture.

« J'avais l'habitude de gaspiller tant de graines, en les jetant simplement dans le sol. Mais maintenant, je sais comment semer correctement les graines et prendre soin du sol pour que chaque graine ait la possibilité de pousser. »

^{Muamba Nkinda Jean Pierre}

Une main tendue, une centaine de personnes aidées

Grâce aux compétences agricoles acquises, Jean Pierre a décidé à son tour de venir en aide aux personnes qui rencontrent également des difficultés. Il a donc suivi des cours pour devenir formateur agricole. Il peut désormais former les autres membres du village aux techniques culturales plus efficaces. Jean Pierre est ainsi devenu une figure respectée de la communauté, connue pour son expertise en agriculture et pour partager ses connaissances avec les autres.

Les formations menées avec l’appui de Handicap International, auxquelles Jean Pierre a participé en tant que formateur, ont eu un effet notable sur le village. Les familles ont été en mesure de réduire les pénuries alimentaires et d’inscrire leurs enfants à l’école.

« J'ai formé 132 personnes dans le village et cela m'apporte tellement de joie de voir le changement dans leur vie. C'est un sentiment merveilleux de savoir que j'ai eu un impact positif sur leur vie et qu'ils sont maintenant capables de nourrir leurs familles et d’envoyer leurs enfants à l'école. »

L'intervention de Handicap International

Handicap International a renforcé la sécurité alimentaire sur le territoire à travers un projet de relance agricole conduit auprès de 4 750 ménages. Le projet a été soutenu par le Bureau for Humanitarian Assistance (BHA) de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) entre novembre 2021 et février 2023.

L'association a soutenu des ménages pour la production de légumes durant la saison agricole de janvier à juillet 2022 ainsi que les cultures pluviales pour la saison agricole d’août à décembre. Plus de 230 kg de semences potagères, 118 000 tonnes de semences pluviales et 28 500 outils agricoles ont été distribués. 

Grâce à sa collaboration avec l'Inspection Provinciale de l’Agriculture (IPA), Handicap International a organisé 7 sessions de formation aux bonnes techniques culturales. 68 agriculteurs relais, dont 13 femmes, ont bénéficié de ces sessions pour veiller à la bonne application des techniques transmises.

Ainsi, Handicap International a constaté une amélioration des stocks alimentaires pour certains bénéficiaires du projet. Passant d'une couverture des besoins alimentaires, de 1,5 mois au début du projet à 6 mois en fin de programme. De plus, l'appui du projet a permis aux ménages bénéficiaires d'augmenter leur surface maraîchère de 804 m² à 1 700 m².

Enfin, dans le cadre de ce projet Handicap International a également mené des formations sur l’agroécologie, notamment pour le traitement contre les nuisibles et la fertilité des sols. Les sessions avaient pour but de former les agriculteurs à utiliser des traitements biologiques en réalisant des recettes à base de produits locaux.