Bombardements de zones habitées : des conséquences effroyables pour les civils
Les bombardements en zones peuplées sont devenus courants dans les conflits contemporains. En plus de tuer et mutiler les civils, ils détruisent des quartiers résidentiels entiers. Départs forcés, appauvrissement des familles, contamination des zones touchées... les bombardements des habitations ont des conséquences terribles pour les civils.

© Handicap International
Maisons, appartements, etc. sont partiellement ou totalement détruits par les bombardements indiscriminés, réduisant en miettes meubles, affaires personnelles, équipements ménagers. Dans la ville irakienne de Mossoul qui a subi d’intenses bombardements entre octobre 2016 et juillet 2017, on estime que plus de 80 % des bâtiments touchés étaient des logements.
Même une famille dont la maison n’a pas été touchée n’a pas d’autre choix que de fuir, car toute vie sociale et économique dans le quartier qu’elle habite a été anéantie. Dans la plupart des cas, elle fuit dans un dénuement total. Quand elle a investi toutes ses économies pour construire une maison ou acheter un appartement, elle a alors tout perdu. Cette fuite est toujours chaotique et hasardeuse. En Syrie, les habitants sont contraints de se déplacer jusqu’à 25 fois avant de trouver un refuge sûr, fuyant les attaques successives. Ces déplacements répétés engendrent une grave détresse psychologique et accentuent la grande précarité des déplacés.
Les bons réflexes face au danger
Après un bombardement, les habitations contiennent souvent des restes explosifs : il s’agit de bombes défectueuses qui n’ont pas explosé à l’impact, mais encore actives et dangereuses, ou des morceaux de bombes qui contiennent des restes de matière explosive. Leur présence empêche le retour des populations dans des conditions sûres. L’intervention de démineurs est alors nécessaire.
La population est particulièrement exposée à la menace des restes explosifs car elle peut être impatiente de rentrer chez elle et entreprendre elle-même de déblayer les gravats. L’informer et la sensibiliser au danger est donc primordial. Handicap International mène dans 13 pays des programmes de sensibilisation aux risques destinés à rappeler les bons gestes, les bons réflexes quand on découvre un objet suspect : ne pas s’approcher, ne pas toucher, appeler les autorités compétentes. L’association mène également des opérations de déminage dans 5 pays, dont l’Irak et la Colombie.
Témoignages de victimes de bombardements :
- Hossam "Reprendre la vie là où on l'a laissée"
- Amira fait courageusement ses premiers pas
- Abdallah, 13 ans "Je rêve de pouvoir me tenir à nouveau debout"
Handicap International contre les bombardements des civils
Handicap International mène depuis plusieurs mois une campagne pour dénoncer et interdire l’utilisation des armes explosives en zones peuplées, une pratique effroyable, courante dans les conflits actuels, en Syrie, en Afghanistan, au Yémen, en Ukraine, etc. Les victimes de cette pratique barbare sont à 92 % des civils. Utilisées dans les zones peuplées, les armes explosives tuent, provoquent des souffrances et blessures graves (brûlures, plaies ouvertes, fractures, etc.). Elles sont la cause de handicaps et de traumatismes psychologiques. Cet usage provoque le déplacement forcé des populations, détruit des infrastructures essentielles comme les habitations, les écoles et les hôpitaux. Lors d’une attaque, un pourcentage variable de ces armes n’explose pas à l’impact, générant une menace permanente pour les populations civiles longtemps après les combats. La présence de restes explosifs de guerre rend périlleux le retour des populations dans leurs quartiers une fois l’attaque passée ou le conflit terminé.
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