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Au milieu des affrontements dans le Nord-Kivu, Diela apprend à marcher

Réadaptation Urgence
République démocratique du Congo

Maria et Diela sont arrivées au camp de déplacés de Bulengo en février 2024. La petite fille de 2 ans avait des retards de développement, qu’elle commence à rattraper grâce à un accompagnement spécialisé.

Dans une salle au sol couvert de tapis, un homme ouvre les bras pour tenir un bébé. Une femme accroupie se tient près d'eux. Les murs sont en toile, des ballons y sont accrochés.

Diela participe à des sessions de jeux avec Maria et le kinésithérapeute spécialisé de HI. | © S. Lazzarino / HI

Maria, mère d’adoption de la petite Diela

Maria, 65 ans, habitait à Nyamitaba, dans le territoire de Masisi. Elle a eu 5 enfants, qui ont tous fait des études. Cela faisait plusieurs années qu’elle était veuve, car son mari est décédé pendant sa dernière grossesse. Maria vivait très près d’un centre de santé et d’un hôpital. Comme elle était connue dans le village pour bien s’occuper de ses enfants, le personnel de santé avait pris l’habitude de lui confier les orphelins de mères mortes en couche. En plus de ses fils et de ses filles, Maria avait recueilli sept autres enfants.

Elle n’est pas non plus la mère biologique de Diela, c’est le destin qui a mis la petite sur son chemin. Un jour, alors qu’elle marchait en pleine nature, Maria est tombée sur le bébé qui venait tout juste de naître. Le cordon ombilical était encore attaché au nombril de Diela et, sous son bras, Maria a trouvé une lettre écrite par la mère biologique.

Elle y expliquait qu’elle était très jeune, et que sa fille était née d’un viol que lui avait fait subir un membre de sa famille. Moquée, rejetée par les autres enfants du village et par sa propre mère, la jeune fille expliquait avoir pris la décision d’abandonner son bébé à sa naissance.

Les conséquences de la crise : des retards de développement

En janvier 2024, Maria a fui son village et les combats qui faisaient rage avec huit de ses enfants, dont les sept orphelins qu’elle a recueillis. Diela, 2 ans, est la plus jeune. Ils se sont rendus dans la ville de Masisi dans l’espoir d’y trouver refuge. Mais ne trouvant rien à manger pour ses enfants, Maria a décidé de se joindre à un mouvement de population en février pour rejoindre les camps de déplacés autour de Goma.

En arrivant à Bulengo, Maria était préoccupée par les retards de développement de Diela. À 24 mois, la petite avait un niveau de développement d’une enfant de 13 mois. Elle ne marchait pas encore et passait ses journées immobile, sans rien faire. Maria a alors entendu parler de Handicap International grâce à ses voisins, dont les jeunes enfants présentaient les mêmes difficultés que Diela. Constatant les améliorations procurées par le suivi spécialisé des enfants, Maria a décidé d’aller voir les équipes de l'association pour qu’elles s’occupent de Diela.

Diela fait ses premiers pas

Avant de pouvoir la prendre en charge, les équipes de Handicap International ont réorienté Maria et Diela vers une ONG qui a pris en charge la malnutrition de la petite fille. Une fois que son état a commencé à s’améliorer, elle a pu intégrer le programme de thérapie de stimulation de Handicap International. Les séances, animées par un kinésithérapeute spécialisé dans les exercices de stimulation, permettent de favoriser le développement de l’enfant via le jeu. Maria a également participé aux sessions afin d’apprendre les exercices et de les reproduire ensuite avec sa fille.

Diela a déjà participé à six séances de thérapie de stimulation avec de nets progrès : la petite fille commence à faire ses premiers pas.

Dans le cadre de son projet de réadaptation intégrée à la santé mentale dans les zones de santé de Mweso et Rutshuru, de septembre 2023 à juin 2024, Handicap International a dispensé des soins de réadaptation physique et fonctionnelle à 429 personnes, fourni 246 aides à la mobilité et permis à 8 personnes amputées de bénéficier de prothèses. Par ailleurs, plus de 3 500 séances de thérapie de stimulation ont été dispensées à 643 enfants malnutris, afin de prévenir et réduire les retards de développement.
Publié le : 15 juillet 2024
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