Après un tsunami, de grands besoins en réadaptation
Alors que les équipes de Handicap International se préparent à venir en aide aux victimes, Pauline Falipou, kinésithérapeute spécialiste des urgences à l'association, explique les besoins en réadaptation lors de ce type de catastrophes.

Pauline Falipou lors de l’intervention d'urgence de HI au Népal en 2015 | © Brice Blondel / HI
Quels sont les besoins des personnes touchées lors d’un tsunami ?
Pauline Falipou : Ici nous faisons face à deux catastrophes, un tremblement de terre et un tsunami. Dans ce contexte, le taux de mortalité est élevé, avec déjà plus de 1 200 personnes décédées en Indonésie, car la majorité des personnes meurent noyées. Mais on peut aussi s’attendre à de nombreux blessés : plaies, fractures, traumatismes crâniens, mais aussi infections pulmonaires car les personnes sauvées de la noyade peuvent avoir aspiré de l’eau contaminée. Dans tous les cas, il est nécessaire d’intervenir en urgence pour aider les blessés.
Quelles sont les actions menées par HI en réadaptation d’urgence ?
PF : Dans une première phase, Handicap International intervient dans les hôpitaux qui sont saturés de blessés. Selon les blessures et les traumatismes, nous collaborons avec les équipes médicales d’urgence pour assurer la meilleure prise en charge possible des patients. Nous aidons les personnes sauvées de la noyade à évacuer l’eau contaminée qu’elles ont inhalée, en leur montrant des exercices pour faire remonter les sécrétions dans leurs poumons et les évacuer.
Concernant les fractures et les traumatismes crâniens, il est nécessaire d’intervenir rapidement en réadaptation après l’opération. Nous proposons notre expertise en effectuant les premiers gestes de rééducation, et en apportant une aide technique comme un fauteuil roulant ou des béquilles. Il est essentiel que le patient se mobilise rapidement pour éviter les incapacités fonctionnelles par la suite.
HI propose aussi un soutien psychologique ?
PF : Nous ne travaillons jamais seuls, mais toujours en collaboration avec les psychologues, les travailleurs psychosociaux et les aidants sur place. Le grand enjeu, lorsqu’il y a des centaines de blessés, est d’accompagner ces personnes qui ont vécu un traumatisme, qui ont vu leurs proches mourir. Par exemple, lors de séismes comme j’en ai connu au Népal, nous avons rencontré des enfants qui ont été amputés d’un membre. D’autres ont pu être touchés à la moelle épinière et ne pourront plus marcher.
Ce sont des situations très difficiles, qui nécessitent une phase de deuil, d’acceptation de leur nouvelle condition physique et donc un soutien psychologique en même temps que les soins de réadaptation. Pour le moment, nous évaluons la situation en Indonésie pour mieux comprendre quelles sont les blessures et traumatismes des survivants, et proposer de ce fait une intervention qui soit vraiment en concordance avec les besoins.
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