À l’est de la RDC, des civils pris dans les combats
Depuis quelques jours, les affrontements s’intensifient dans le Nord-Kivu et ont gagné la ville de Goma. Deux millions de civils sont acculés dans une situation de crise humanitaire aiguë.

La vie quotidienne de personnes déplacées dans le camp de Bulengo, près de Goma au Nord-Kivu, en septembre 2024. | © E. N'Sapu / HI
Les affrontements ont gagné la capitale régionale
Depuis début janvier, les affrontements entre l’armée congolaise et les groupes armés se multiplient dans le Nord et le Sud-Kivu. La situation s’est considérablement dégradée au cours des derniers jours et les combats entre l’armée et les combattants du M23 ont gagné la capitale régionale, Goma.
Sur place, les habitants ont tenté de trouver refuge en restant enfermés chez eux, tandis que des tirs et des combats faisaient rage dans les rues. L’eau et l’électricité ont été coupées dans la ville qui abrite un million d’habitants et autant de personnes déplacées internes1.
Une crise humanitaire catastrophique
Depuis le début de l’année 2025, plus de 237 000 personnes2 ont fui les combats dans la région, venant grossir les rangs des plus de 4,6 millions de personnes déplacées au Nord et au Sud-Kivu. Nombre d’entre elles, épuisées par des décennies d’affrontements, vivent désormais dans des camps autour de grandes villes telles que Goma, où elles attendent désespérément de pouvoir rentrer chez elles.
Les conditions de vie dans la ville et dans les camps alentours étaient déjà désastreuses avant l’escalade des violences : manque d’eau, de nourriture, d’abris, d’accès aux soins, violences sexistes et sexuelles, etc. Mais les affrontements des derniers jours ont encore exacerbé les besoins, tout en rendant presque impossible le déploiement de l’aide humanitaire dans les zones affectées.
Rétablir la paix et l’accès humanitaire aux populations
Les besoins des populations de la région de Goma sont immenses, il est indispensable que toutes les parties cessent les violences et garantissent un accès sûr et durable aux civils.
« Protéger les populations civiles doit être notre priorité à l’heure actuelle. Ces personnes sont exténuées par les violences, elles sont dans un état de dénuement total et se retrouvent une fois encore à devoir fuir des combats. Il est indispensable de rétablir au plus tôt l’accès à l’aide humanitaire. »
Olivier Terzolo, directeur de Handicap International en RDC
Handicap International mène plusieurs projets axés sur des soins en réadaptation, en santé mentale et des actions de protection contre les violences sexistes et sexuelles dans la région. Ces opérations sont notamment déployées dans les camps de personnes déplacées autour de Goma. Toutefois, la dégradation des conditions sécuritaires a poussé l’organisation à suspendre l’ensemble de ses activités dans les camps de déplacés pendant quelques jours.
Depuis le 29 janvier, les kinésithérapeutes et psychologues de l'association apportent un soutien en santé mentale et en réadaptation aux hôpitaux du CICR (Comité international de la Croix-Rouge) et de MSF (Médecins sans Frontières) à Goma, où les blessés affluent depuis une semaine. Les équipes de Handicap International ont également préparé des stocks de produits de première nécessité (couverture, moustiquaire, savon, brosses à dents, etc.) qu’elles distribueront dès que possible pour répondre aux besoins urgents des personnes déplacées et des habitants de la ville.
Article de RFI du 27 janvier 2025
Point presse du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies
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