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Huit ans après le séisme au Népal, qu’est devenu Sandesh ?

Réadaptation
Népal

Sandesh était adolescent lorsqu’il a perdu ses deux jambes dans le violent tremblement de terre qui a frappé le Népal en 2015. Depuis, les équipes de Handicap International l'aident à se reconstruire. Voici son témoignage.

Sandesh, 21 ans, se rend régulièrement au centre de réadaptation népalais partenaire de Handicap International pour des visites de contrôle.

Sandesh au centre de réadaptation pour une visite de contrôle | © A. Thapa / HI

Étudiants népalais assis dans un parc de KatmandouUne bande d’étudiants népalais marchent, bras dessus, bras dessous, dans les allées d’un parc de Katmandou. Ils s’installent sur l’herbe, ouvrent leurs ordinateurs. Ce sont, ils l’espèrent, les futurs « as » de la programmation informatique dans leur pays. Au centre, un jeune homme, très souriant. Il s’appelle Sandesh, il a 21 ans. Une légère moustache a remplacé ses joues d’enfant, ses yeux pétillent, enthousiastes. Comme lorsqu’il y a quelques années déjà, il essayait sa toute première paire de prothèses au centre de réadaptation de Katmandou soutenu par Handicap International.

Sandesh est un rescapé du séisme de 2015 au Népal. Huit ans après, Handicap International est toujours à ses côtés.

« Le mur de l’internat s’est effondré sur mes épaules et mes jambes »

25 avril 2015. Sandesh, 13 ans, est un adolescent comme les autres : quand il n’est pas en train d’étudier, il joue au « ludo », son jeu de société préféré, avec ses camarades de classe. Il est bientôt midi, c’est la pause déjeuner. Le jeune garçon sent soudainement tout trembler autour de lui.

« Mes amis ont commencé à crier et moi aussi j’ai paniqué. On a commencé à courir mais arrivé au rez-de-chaussée, le mur de l’internat où on se trouvait s’est effondré sur mes épaules et mes jambes. »

Les amis de Sandesh le déplacent le plus vite possible pour le mettre en sécurité. C’est une voiture de son école qui l’emmène en urgence à l’hôpital. Huit ans plus tard, ses souvenirs sont intacts : l’arrivée aux urgences, la douleur extrême, la nervosité des personnels de santé, la voix de ses amis, certains blessés à côté de lui. Il raconte avoir pensé à sa mère qui vivait à l’époque dans un village situé à plus de deux cents kilomètres de Katmandou. Est-elle en sécurité ? Est-elle seulement au courant qu’il est à l’hôpital ? Toute la famille de Sandesh est heureusement saine et sauve.

Sandesh et sa sœur aînée dans les rues de Katmandou © A. Thapa / HILe jeune garçon lui, a été lourdement blessé. Ses deux jambes ont été amputées. Après de longues semaines de convalescence, Sandesh a rejoint le centre de réadaptation soutenu par Handicap International à Katmandou. C’est sa sœur ainée, dont il est très proche, qui l’a accompagné à sa toute première séance.

« Ma sœur a été avec moi et m’a soutenu lorsque j’étais encore en fauteuil roulant, jusqu’à ce qu’on me fournisse ma toute première paire de prothèses. Je lui suis tellement reconnaissant... Quand j’y repense, cela m’émeut beaucoup. »

Marcher à nouveau

Sandesh en 2016 © HIJanvier 2016, au centre de réadaptation soutenu par Handicap International à Katmandou. Sandesh se souvient qu’il devait faire vite ce jour-là car il avait cours juste après le rendez-vous avec les équipes médicales.

« Lorsque j’ai enfilé les prothèses, j’ai eu l’impression que je pourrai marcher à nouveau pour la première fois depuis le séisme. Au début je n’étais pas très assuré et cela me faisait mal aux jambes. Mais à force de les mettre, les ramener chez moi, c’est devenu de plus en plus simple. »

« Le centre de réadaptation a changé ma vie »

Sandesh au centre de réadaptation de Katmandou au Népal © HIAvril 2023. Désormais, quand il arrive au centre de réadaptation, Sandesh est comme à la maison. Il connaît par cœur la marche à suivre. Il enlève soigneusement ses prothèses usagées, ce qui protège ensuite ses moignons, puis essaie ses nouvelles prothèses. Il vient de recevoir sa cinquième paire.

Sous l’œil vigilant de Ram, le prothésiste, il se lève puis fait quelques pas. L’expert prend le temps de régler leur hauteur, serrer et desserrer les vis qui fixent les différents éléments, pour que l’appareillage soit le plus confortable possible. Les équipes du centre l’ont accompagné dans chaque étape de sa reconstruction.

« Le centre de réadaptation a changé ma vie. Maintenant je peux dire que je peux faire tout ce que je veux ! »

Mieux se préparer aux catastrophes pour réduire les risques

Le violent séisme qui a frappé le Népal en 2015 a fait 8 000 morts et plus de 22 000 blessés. Présentes au Népal depuis 2000, les équipes de Handicap International ont immédiatement lancé une intervention d’urgence pour porter assistance aux victimes.

« Après le tremblement de terre de 2015, le Gouvernement népalais a mis en place des nouvelles politiques et réglementations afin de garantir la sécurité des bâtiments et des infrastructures contre de futurs séismes. Cela a mis en évidence le besoin urgent de mesures de préparation aux catastrophes et de réduction des risques, ce qui a conduit à une prise de conscience et à des actions accrues dans ce sens. Handicap International a développé au Népal plusieurs projets en ce sens afin de soutenir les populations et s’assurer qu’elles sont prêtes à réagir en cas de catastrophe naturelle, y compris les plus vulnérables d’entre elles. »

Pauline Nadim Ducos, Directrice régionale du programme Inde, Népal et Sri Lanka de Handicap International

Sandesh fait partie des bénéficiaires du programme PRA (Physical Rehabilitation Activity) soutenu par l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) et mis en place depuis 2019 au Népal. Ce projet a pour but de soutenir les autorités népalaises dans le développement des services de réadaptation au sein du système de santé, consolider l’action des professionnels népalais de la réadaptation en renforçant la formation et les équipements de cinq centres de réadaptation.
Publié le : 27 avril 2023
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