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« HI a aidé ma fille à surmonter son handicap »

Inclusion Réadaptation Santé
Bangladesh

Ajida, 12 ans, a une paralysie cérébrale qui l’a longtemps empêchée de se tenir debout ou de marcher. Aujourd’hui, elle arrive à rejoindre son école toute seule.

Une jeune fille monte les escaliers à la sortie de son abri dans un camp de réfugiés, aidée par les rampes d’accès.

Ajida devant son abri dans le camp de réfugiés de Cox's Bazar. | © M. Monier / HI

L’abri où vit Ajida, 12 ans, sa mère et ses trois frères et sœurs est situé sur l’un des points les plus hauts du camp 25 de Ukhiya, à Cox’s Bazar. Il surplombe ainsi les dizaines de collines qui forment les camps de réfugiés Rohingyas au Bangladesh. Pour y accéder, il faut marcher une bonne vingtaine de minutes depuis l’entrée du camp, escalader des passages étriqués, boueux, s’accrocher à des branches, redescendre puis remonter sans cesse. De là on peut voir se dessiner les montagnes du Myanmar voisin et la rivière Naf qui sépare les deux pays.

Emmener ses enfants dans un lieu sûr

La famille d’Ajida a fui le Myanmar en 2017 lorsque les violences ont éclaté de l’autre côté de la frontière. Sa mère, Setera, a voulu emmener sa fille handicapée et ses autres frères et sœurs, tous très jeunes, dans un endroit sûr, comme elle le raconte :

« J’ai pris Ajida dans son berceau et les autres enfants dans mes bras, nous avons fui sans nourriture. Il nous a fallu une dizaine de jours pour arriver ici. »

Ajida a une paralysie cérébrale qui l’a longtemps empêchée de se tenir assise, debout, ou encore de marcher. Élevant seule ses enfants et se sentant totalement démunie, sa mère explique comment elle a tenté de faire tout ce qu’elle pouvait pour palier le retard de développement de sa fille :

« Je ne savais pas comment faire pour qu’elle puisse se tenir assise, alors je la plaçais dans une grande marmite pour la maintenir en position. À l'âge de 2 ans et demi, elle a commencé à se tenir debout en se tenant à une chaise. Alors je lui demandais de s’accrocher à la chaise et je tirais la chaise pour qu’elle puisse marcher. On a aussi essayé des traitements traditionnels qui nous ont coûté beaucoup d’argent, en vain. »

Le soutien de Handicap International

À son arrivée dans le camp de réfugiés de Cox’s Bazar, Ajida était contrainte de rester toute la journée enfermée dans l’abri, dans l’impossibilité de se déplacer, même pour sa toilette. Les équipes mobiles de Handicap International déployées dans le camp l’ont rencontrée en 2022 et ont tout de suite commencé à accompagner la petite fille avec des soins de kinésithérapie. L'association lui a également fourni une orthèse et un déambulateur.

La plus grande difficulté pour Ajida était aussi de ne pas pouvoir se déplacer à l’extérieur de son abri. Handicap International a rendu cet espace plus accessible, en adaptant les toilettes et en réalisant une rampe d’accès à l’entrée de son domicile, longeant le chemin de terre qui mène à l’école la plus proche.

« Les équipes de Handicap International nous rendent visite chaque semaine. Elles nous ont aussi montré des exercices à faire au quotidien, et nous avons reçu un soutien psychologique. Tous les matins, je donne le bain à Ajida et l’aide à se préparer pour l’école. Si je ne peux pas l’accompagner, je ne m’inquiète pas car je sais qu’elle pourra revenir toute seule. Handicap International a aidé ma fille à surmonter son handicap. »

En 2023, le projet « Aide d’urgence inclusive aux populations touchées par la crise à Cox’s Bazar et Bhasan Char » a permis de fournir un soutien essentiel à 7 740 bénéficiaires directs, dont 2 809 sont handicapés. Le projet propose des services de réadaptation physique et fonctionnelle tels que la kinésithérapie, la fourniture d'aides à la mobilité et le renforcement des capacités du personnel soignant. La santé mentale et le soutien psychosocial sont assurés dans le cadre d’un accompagnement individuel ou en groupe, tandis que les services de protection s'adressent aux personnes en situation de risque élevé, en particulier celles qui sont handicapées. En outre, le projet met l'accent sur des événements sportifs et récréatifs inclusifs pour les enfants, sur le renforcement des capacités des acteurs humanitaires intervenant dans la région et sur des activités d'engagement communautaire visant à améliorer l'inclusion et la sensibilisation au handicap.
Publié le : 14 octobre 2024
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