Typhon Wipha aux Philippines : HI mobilisée pour faire face à la catastrophe humanitaire
Typhons, pluies torrentielles, inondations… Handicap International a réagi dès les premiers jours pour répondre aux conséquences des multiples tempêtes qui ont frappé les Philippines après la mi-juillet.

Province de Pangasinan, 27 juillet 2025. Une jeune femme victime des inondations bénéficie d’un kit d’eau lors d’une distribution organisée par Handicap International. | © M. Liberato / HI
Une série de phénomènes météorologiques extrêmes a touché les Philippines après la mi-juillet, plongeant l’archipel et ses habitants dans le chaos. Le pays est particulièrement exposé aux risques de tempêtes tropicales, de cyclones et d’inondations et est l’un des plus vulnérables au monde face au changement climatique. Présente aux Philippines depuis 1985, Handicap International a mobilisé ses équipes dès les premiers jours pour soutenir les communautés, victimes des dégâts considérables engendrés par le typhon Wipha et les tempêtes Co-may et Francisco.
Des catastrophes en chaîne
Depuis début juillet, l’Asie-Pacifique fait face à une saison des pluies particulièrement intense, marquée par de multiples phénomènes météorologiques extrêmes. Aux Philippines, la catastrophe s’est déroulée en trois actes.
D’abord le 19 juillet, lorsque le typhon Wipha a frôlé le nord de l’archipel, apportant avec lui des vents d’une grande violence et des pluies torrentielles, aggravant les moussons du sud-ouest – appelées Habagat dans le pays. Bien que la tempête n’ait pas touché terre, elle a affecté et provoqué des inondations massives dans les régions Luzon Nord, Luzon centrale et jusqu’à Manille, la capitale. Sans laisser le temps à la population d’espérer une accalmie, Wipha a marqué le début d’une série de perturbations : dès le lendemain, les tempêtes Co-may et Francisco ont pris le relais avec des vents atteignant jusqu’à 130 km/h, continuant de nourrir les pluies inarrêtables de la mousson.
En quelques jours seulement, la violence de ces événements les uns à la suite des autres a touché plus de 7,9 millions de personnes dans plus de 8 200 barangays*, causant la destruction de près de 32 000 habitations et le déplacement de près de 890 000 personnes. Fin juillet, les autorités enregistraient 34 décès.
Situation critique dans plusieurs régions
Les conséquences sont lourdes et les besoins humanitaires immenses : la catastrophe a causé des dégâts impressionnants aux habitations, aux infrastructures (écoles, établissements de santé, assainissement de l’eau…) mais également aux ressources alimentaires et aux moyens de subsistance de la population.
Des milliers de familles, en particulier celles qui dépendent de salaires journaliers et de la petite agriculture, sont confrontées à un risque grave d’insécurité alimentaire et à une perte de revenus. Les cultures sont inondées, les marchés ne sont plus ouverts facilement et les pertes de stock sont considérables. Par ailleurs, l’accès à l'eau potable est limité en raison de la contamination des sources d'eau par les inondations. Distribuer et de l’eau pure et potable est prioritaire, tout comme les actions d’assainissement et d’hygiène afin d’atténuer le risque de maladies d'origine hydrique comme la leptospirose, le choléra, certaines formes d’hépatite ou la fièvre typhoïde.
« La persistance de la pluie et des inondations, comme les dégâts matériels qui n’ont pas encore été solutionnés, retardent nos efforts de et prolonge l'impossibilité pour la population de reprendre une activité qui lui permettrait de faire face. »
Mélanie Ruiz, responsable de HI aux Philippines
Aux questions d’alimentation et d’eau potable s’ajoutent celle des abris. Des milliers de maisons ont été submergées ou détruites, notamment celles faites de matériaux légers. Avec l'aggravation des conditions météo, le nombre de familles déplacées pourrait augmenter : il est urgent de réparer ce qui peut l’être afin de garantir un endroit sûr au plus grand nombre.
« Les centres de mise à l’abri sont encore surpeuplés, des milliers de personnes ne sont toujours pas en mesure de rentrer chez elles avec toutes les préoccupations de protection que cela implique pour les populations les plus vulnérables, comme les femmes, les enfants, les personnes handicapées ou âgées », ajoute Mélanie Ruiz.
Répondre aux besoins les plus urgents
Présente aux Philippines depuis 40 ans, Handicap International entretient d’étroites relations avec les ONG locales et internationales qui opèrent dans le pays, les agences gouvernementales et institutions mobilisées en cas d’urgence humanitaire. Ainsi dès le 22 juillet, l'association a déployé son équipe d’urgence, en collaboration avec ses partenaires locaux, pour évaluer les besoins en priorisant les régions Ilocos, Luzon centrale et Calabarzon qui ont été les plus affectées par la catastrophe.
Depuis le 27 juillet, avec plusieurs organisations partenaires comme PHILDRADS et Save the Children, Handicap International a organisé la distribution de kits à 160 familles dans les provinces de Bulacan dans la région de Luzon centrale, et de Pangasinan dans la région Ilocos. La population a ainsi reçu des kits d’hygiène (savon, brosses à dents, produits d’hygiène menstruelle, détergent etc.) et des kits d’eau avec des jerrycans de 20 litres et des capsules pour purifier l’eau afin de la rendre potable. Les familles ont également reçu des kits d’aide non alimentaire (couvertures, lampes solaires, matelas légers et moustiquaires).
Parallèlement, Handicap International a organisé des sessions de sensibilisation à l’hygiène en situation d’urgence. Ces interventions mettaient l’accent sur les risques liés aux maladies transmises par l’eau.
« Un accès rapide à l'eau potable, à des produits d'hygiène et à des informations sanitaires claires et compréhensibles par toutes et tous est essentiel pour prévenir les épidémies après les inondations. Grâce à la réaction rapide de nos partenaires du consortium ACCESS, en coordination avec les bénévoles de la communauté et les autorités locales, nous avons pu atteindre les familles les plus touchées en quelques jours. »
Mélanie Ruiz
* Barangay : unité administrative la plus petite aux Philippines. Peut qualifier aussi bien un quartier, un district ou un village.
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