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« Si j’étais resté dans mon abri, je serais mort aujourd’hui »

Urgence
Bangladesh

Le cyclone Mocha a frappé le Bangladesh et la Birmanie ce dimanche 14 mai. Nos équipes évaluent actuellement l’étendue des dégâts et les besoins dans les camps de réfugiés de Cox’s Bazar.

Un homme assis dans sa maison endomagée

Abdur, réfugié Rohingya, a tout perdu lors du passage du cyclone Mocha | © HI

Abdur, réfugié Rohingya de 57 ans, partiellement paralysé suite à un AVC, ne réalise toujours pas ce qu’il s’est passé ce dimanche. Quelques heures avant que le cyclone ne s’abatte sur les collines de Cox’s Bazar, les équipes de Handicap International lui ont proposé de l’évacuer dans un lieu où il serait plus en sécurité. Il a pu revenir sur les lieux après le passage de Mocha, son abri a été totalement détruit

« J’ai tout perdu, je dois me déplacer en béquilles et je n’ai plus accès à rien, ni même aux toilettes. Je n’ai jamais vu ça avant dans ma vie. Si j’étais resté dans mon abri, je serais mort aujourd’hui. Je ne sais pas comment je vais pouvoir me nourrir, ou me déplacer dans les camps, je suis bloqué ici. »

Face à la détresse d’Abdur, nos équipes lui ont assuré qu’elles lui apporteraient tout le soutien nécessaire, et que son abri pourrait être reconstruit. Handicap International a permis de mettre à l’abri près de 600 bénéficiaires, parmi lesquels 112 personnes handicapées. Selon les autorités bangladaises, ce sont près de 200 000 personnes qui ont dû fuir leurs abris avant l’arrivée du super cyclone.

Certains réfugiés n’ont pas voulu quitter leur abri de fortune, par crainte de ne jamais retrouver leur « chez eux ». Rajesh Chandra, directeur de programme HI au Bangladesh, explique ce qui a permis d’éviter le pire : 

« Jusqu’au dernier moment nos équipes ont délivré des messages de prévention, en faisant du porte-à-porte, pour expliquer aux personnes où se mettre en sécurité lors du passage du cyclone et des vents violents et comment protéger leurs biens. Cette bonne préparation et coordination entre les différents acteurs nous a sans aucun doute permis de sauver la vie de nombreuses personnes. Nous nous sommes préparés à un cauchemar mais heureusement Mocha a dévié sa trajectoire avant de frapper nos côtes, la vitesse des vents s’est abaissée à moins de 100 km/h et a davantage épargné les camps de réfugiés. »

L'heure est maintenant à l’évaluation des besoins. Depuis l’aube, les équipes de Handicap International sont mobilisées dans les 26 camps où nous sommes présents à Cox’s Bazar afin d’évaluer l’étendue des dégâts et les besoins de nos bénéficiaires que ce soit en termes de support psychosocial, de services de réadaptation, ou pour les orienter vers les services qui pourront les aider à réparer leurs abris, en priorisant les personnes handicapées dont les abris ont été endommagés. La réponse de HI sera donc ciblée en fonction des besoins de chacun de nos bénéficiaires, directement touchés.

Au sein des 26 camps où Handicap International est présente : 

  • Au moins 21 000 personnes ont été directement impactées par le cyclone Mocha. Ce chiffre risque d’évoluer dans les prochaines heures. 
  • 3 900 abris ont été partiellement endommagés par des chutes d’arbres, des dégâts sur leurs toitures…
  • 306 abris ont été totalement détruits. 
  • Aucune disparition ou décès n’est à déplorer.

Pour Rajesh Chandra, les principales inquiétudes portent sur l’état psychologique des personnes : 

« Les réfugiés rohingyas font face à l’insécurité grandissante dans le camp et à une réduction de leurs aides alimentaires. À cela s’ajoutent le récent incendie géant, les inondations qui mettent sous pression et fragilisent les plus vulnérables d’entre eux... La protection et le soutien psychologique de ces personnes sont notre priorité. »

Les problèmes d’accès aux besoins essentiels pour les personnes dont la mobilité est réduite est également une préoccupation pour les équipes de Handicap International.

 

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Publié le : 15 mai 2023
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