Aller au contenu principal
 
 

« Nous faisons entendre la voix des plus vulnérables »

Secourir les déplacés et/ou les réfugiés
Irak

Dans le camp de Domiz, au Kurdistan irakien, un réseau de seize réfugiés participe activement à la mise en œuvre d’activités d’entraide et de sensibilisation. Les bénéficiaires : des personnes handicapées et blessées qui ont fui les combats en trouvant refuge en Irak, en Jordanie et au Liban.

Handicap International soutient les familles de réfugiés souffrant d’un handicap grâce à un réseau de volontaires.

©Sarah Pierre/Handicap International

Ils s’appellent Sefadin, Leyla, Youssef et Zahra. Originaires de Syrie, ils ont fui les combats et trouvé refuge dans le camp de Domiz au Kurdistan irakien. Tous les quatre sont devenus volontaires pour soutenir les familles de réfugiés souffrant d’un handicap.
Aujourd’hui, ils animent une séance d’entraide portant sur l’isolement des personnes en situation de handicap qui risquent d’être coupées des services d’aide humanitaire disponibles dans le camp.
C’est un problème crucial pour Zahra. « Du fait de leur handicap, certaines personnes se retrouvent isolées et ne sont pas suffisamment prises en compte par les responsables du camp dans la mise en place des services d’aide, particulièrement celles qui souffrent de mobilité réduite. Malgré l’hiver qui approche, celles qui vivent sous tentes n’auront pas les moyens de se protéger du froid. Nous devons faire en sorte que leurs voix soient entendues et qu’elles reçoivent l’assistance nécessaire comme les autres. »

Trouver des solutions ensemble pour devenir acteurs de leur développement

Le but de la séance d’entraide est de permettre aux familles d’échanger sur les difficultés qu’elles rencontrent et de trouver ensemble des solutions pour améliorer la vie des personnes handicapées dans le camp.


« Notre objectif est que les participants soient acteurs de leur développement, qu’ils trouvent des solutions qui émanent d’eux-mêmes. Ces séances leur permettent aussi de créer des liens : les participants échangent fréquemment leurs numéros de téléphone et gardent le contact en dehors des activités organisées par les volontaires », explique Haidar Hawler, agent pour Handicap International.

Améliorer les conditions de vie des plus vulnérables

Sefadin, Youssef, Leyla et Zahra sont tous les quatre animés par le souhait d’améliorer les conditions de vie des plus vulnérables.

«  M’engager pour aider les autres, c’est cela qui compte pour moi », raconte Youssef.

Leyla, quant à elle, veut  être présente pour les personnes qui souffrent ou qui sont handicapées.

"Avant de devoir quitter la Syrie, j’ai été infirmière dans un hôpital pour enfants pendant 13 ans. Je ferai tout ce que je peux pour continuer à être présente pour les enfants de mon pays.

S’il reste encore du chemin à parcourir, Leyla« constate déjà des progrès grâce à ces séances d’entraide et grâce à nos sensibilisations sur les besoins des personnes handicapées. Elles ne doivent plus être les oubliées du camp. Il faut donc poursuivre nos efforts, ne pas baisser les bras ! », conclut-elle énergiquement.

Le projet « Renforcement des capacités des personnes handicapées et blessées au sein de la population syrienne affectée par la crise » a été lancé en 2013 en réponse au conflit syrien qui a déjà fait 4,2 millions de réfugiés  dans les pays voisins de la Syrie, ainsi que plus de 7,6 millions de déplacés  à l’intérieur d’un pays dévasté par plus de quatre années de conflit.
L’initiative régionale vise à faire émerger au sein de la population syrienne réfugiée dans les pays voisins de la Syrie, des représentants, groupes informels ou individus, œuvrant pour le respect et la promotion des droits des personnes handicapées, mais aussi, pour une prise en charge adaptée des personnes handicapées et blessées au sein des services d’aide internationale et locale.
Pour cela, les représentants – ou volontaires – identifient notamment les services disponibles pour les personnes handicapées et blessées au sein des communautés hôtes et des structures de l’aide humanitaire, dans le but d’informer la population réfugiée sur les services disponibles, mais aussi d’assurer la capacité de ces structures à prendre en compte les besoins des plus vulnérables.
Au Kurdistan irakien, les groupes de volontaires issus de la population réfugiée et, entre autres, composés de personnes en situation de handicap, parcourent les camps et les communautés hôtes pour faire entendre la voix des personnes handicapées et blessées, afin qu’elles ne soient pas les oubliées de cette crise.
Publié le : 10 décembre 2015
Nos actions
pays
par pays

Icône casque microUne question ? Une remarque ? Nous sommes à votre écoute !

Relation Donateurs
Contactez notre équipe du lundi au vendredi de 9h à 18h au 04 78 69 67 00 ou à
[email protected]
Au plaisir d’échanger !
Voir aussi la FAQ

Équipe Mobilisation
Vous souhaitez devenir bénévole ou partager des idées d’actions solidaires ? 
>
Rendez-vous sur l’espace dédié

Relations Presse
Journalistes, médias : notre attachée de presse Clara Amati est joignable au 06 98 65 63 94 ou par mail
[email protected] 
Voir l'espace Presse

 

Collectes frauduleuses

Des escroqueries à la charité peuvent être commises en notre nom dans l'espace public, par téléphone ou par e-mail. Consultez notre page dédiée pour toute information ou contactez-nous directement au 04 78 69 67 00 ou par e-mail : [email protected]

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Déminer pour que les gens puissent à nouveau utiliser leurs terres
© HI
Mines et autres armes

Déminer pour que les gens puissent à nouveau utiliser leurs terres

Le déminage est vital en Irak pour une grande partie de la population. Après des années de guerre, de nombreux champs agricoles et villages sont encore contaminés par des engins qui n'ont pas explosé et représentent un danger permanent pour les civils.

Le défi de la contamination explosive en Irak
© N. Mandalawi / HI
Mines et autres armes Urgence

Le défi de la contamination explosive en Irak

Roger Eid, chef des opérations de Handicap International en Irak, évoque la menace que représentent les restes explosifs de guerre pour la population dans un pays jonché de ces vestiges meurtriers des conflits passés.

Journée mondiale des réfugiés : n'oublions pas les Rohingyas
© S. Ahmed / HI
Secourir les déplacés et/ou les réfugiés Urgence

Journée mondiale des réfugiés : n'oublions pas les Rohingyas

Cox's Bazar, l'un des plus grands camps de réfugiés au monde, abrite aujourd'hui près d'un million de Rohingyas qui ont fui la Birmanie en 2017. Parmi eux, 12 % sont des personnes handicapées. Focus à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin.