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Mossoul : les besoins des populations sont gigantesques

Urgence
Irak

Plus d’un million de personnes ont été déplacées depuis le lancement en octobre 2016 de l’offensive sur Mossoul en Irak. Alors que le gouvernement a annoncé avoir repris la ville le 9 juillet, des centaines de milliers de civils jusqu'ici assiégés ont vu leur situation se dégrader dans le temps, avec notamment des blessures aggravées qui peuvent générer des handicaps permanents : une situation hautement préoccupante pour Handicap International, qui s'attend à voir les besoins des populations exploser dans les jours à venir.

Enfants dans les camps de déplacés en Irak

Enfants dans les camps de déplacés en Irak | © E. Fourt / Handicap International

« Plus d’un million de civils ont dû fuir Mossoul et ses environs depuis le début de l’offensive. Les combats ont été intenses et les civils ont fait face à une situation d'une violence inouïe. Plusieurs rapports font état de milliers de personnes utilisées comme boucliers humains. Des centaines d’autres se se sont fait tirer dessus lorsqu’elles essayaient de fuir le conflit. En coopération avec les autres acteurs humanitaires, nous essayons chaque jour d’apporter notre aide aux blessés qui arrivent dans les hôpitaux. Et nous intervenons aussi auprès des populations déplacées dans les camps, dont un grand nombre de personnes nécessitant des soins de réadaptation. »

Maud Bellon, coordinatrice de la réponse d’urgence de Handicap International en Irak

> En vidéo, le cri d'alerte de Mohammad, l'un de nos kinésithérapeutes dans un camp de déplacés proche de Mossoul :

Malnutrition et traumatismes

« Certains civils qui sont arrivés à fuir Mossoul souffrent également de malnutrition et sont dans un état de fatigue extrême. De plus, nos équipes interviennent auprès de nombreuses personnes en état de détresse psychosociale face à ce qu’elles ont vécu au cours des derniers mois. Nous redoublons d’efforts pour leur venir en aide avec des sessions de soutien psychosocial », ajoute Maud Bellon. Handicap International a également déployé des psychologues sur le terrain, pour les cas de traumatismes les plus sévères au sein de la population.

Multiplication des retours

Outre l’assistance apportée aux déplacés, Handicap International intervient également auprès des civils prenant la décision de se réinstaller à Mossoul. Depuis le début de l’offensive, plus de 200 000 d’entre eux sont déjà retournés dans leur zone d’origine. « De plus en plus de gens décident de rentrer chez eux. Les conditions de vie dans les camps sont particulièrement difficiles : il fait très chaud, il n’y a toujours pas d’électricité… Alors, beaucoup décident de rentrer malgré les risques », indique Maud Bellon. « Nous les sensibilisons aux dangers des restes explosifs de guerre et des engins explosifs improvisés, pour qu’ils puissent les identifier et s’en protéger, une fois de retour à Mossoul et ses environs. »

> Voir en vidéo l’histoire de Warda et sa famille, victimes des combats


Urgence Mossoul

Les combats entre groupes armés et forces gouvernementales en Irak, au cours de ces dernières années, ont engendré le déplacement de plus de 3 millions de personnes. Au total, on estime que 11 millions de civils ont besoin d’une assistance humanitaire dans le pays. Avec l’offensive sur Mossoul, les organisations internationales font face à un défi sans précédent. Plus d’un million de personnes ont fui la ville depuis octobre dernier, plus de 15 000 ont été blessées et des milliers d'autres tuées dans les combats.

Handicap International et la crise irakienne

Plus de 200 000 personnes ont bénéficié de l’aide de Handicap International depuis le lancement de ses opérations d’urgence en Irak, en 2014. Les actions de l’association sont réévaluées régulièrement, pour tenir compte d’une situation très volatile sur l’ensemble du territoire irakien. Handicap International mène actuellement des activités diverses : protection des populations, sensibilisation aux risques des mines et autres armes, études et dépollution de zones dangereuses, réadaptation, soutien psychologique, appui à des centres de santé , formation, plaidoyer et soutien technique à des partenaires pour renforcer l’inclusion des personnes vulnérables (handicapées, blessées, âgées, etc.) au sein de leurs services.

Publié le : 10 juillet 2017
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