Mossoul : Handicap International étend son intervention d’urgence
Le 17 octobre dernier, les forces armées irakiennes et kurdes lançaient une offensive pour reprendre la ville de Mossoul en Irak. Depuis, près de 200 000 personnes ont été déplacées et 50 000 d’entre elles sont retournées dans les zones désormais contrôlées par l’armée. Les équipes de Handicap International apportent leur aide à la population, dans les zones de déplacements mais aussi dans les hôpitaux prenant en charge les blessés. Elles devraient également intervenir très prochainement dans la ville de Mossoul. Point de situation avec Fanny Mraz, chef de mission de l’association en Irak.

Deux enfants déplacés dans le camp de Khazer en Irak | © E. Fourt / Handicap International
Depuis quatre mois, les équipes de Handicap International portent assistance à la population déplacée de Mossoul et ses environs. Plusieurs dizaines de kinésithérapeutes, travailleurs sociaux, psychologues, travailleurs psychosociaux et agents d’éducation aux risques parcourent chaque jour les différents camps et communautés dans lesquels la population déplacée s’est installée. Au cours des dernières semaines, l’association a également étendu son intervention d’urgence pour participer à la prise en charge post-opératoire des personnes blessées par le conflit.
« Nous évoluons dans un contexte très changeant, cela a un impact direct sur notre intervention. De plus en plus en plus de personnes se réinstallent dans la partie est de Mossoul et on compte également plusieurs centaines de milliers d’habitants qui ne se sont pas déplacés pendant les combats. Les attaques quotidiennes continuent de toucher cette zone de la ville et le conflit va bientôt s’intensifier à l’ouest, ce qui laisse présager une augmentation du nombre de blessés. »
Fanny Mraz, chef de mission de Handicap International en Irak
Alors que les combats se poursuivent à Mossoul, les besoins de la population ne sont plus couverts : « Les hôpitaux sont surchargés et ne sont pas en mesure de garder les blessés plus de quelques jours. Personne aujourd’hui ne peut assurer un service de réadaptation physique adapté afin d’éviter les complications sévères pour les patients encore convalescents », poursuit Fanny Mraz. Cela signifie que la plupart des blessés sont obligés de quitter les hôpitaux au bout de deux ou trois jours, sans avoir ensuite de possibilité de bénéficier des soins post-opératoires essentiels.
Intervenir à Mossoul même
Elle ajoute : « Les professionnels de santé prenant en charge les blessés après stabilisation se trouvent actuellement dans des zones proches de la ville mais ils devraient commencer à intervenir bientôt au sein même de Mossoul. Malgré des conditions de sécurité encore instables et un accès difficile, il est essentiel d’aller au plus proche des gens dans les zones les plus peuplées. L’un de nos kinésithérapeutes intervient déjà quotidiennement à l’hôpital de Qayyarah, qui accueille beaucoup de blessés venant de Mossoul. Il apporte son aide aux personnes dont la mobilité est réduite, avec des sessions de réadaptation et des donations de matériel tel que béquilles, fauteuils roulants, etc. Nous allons renforcer nos effectifs dans les prochaines semaines pour être également présents dans d’autres hôpitaux. Des travailleurs psychosociaux et des psychologues accompagneront également les patients et leur familles pendant le processus de rééducation ».
Dès que des zones sont reprises par l’armée, des familles qui avaient fui tentent de rentrer chez elles. Handicap International renforce donc aussi ses activités d’éducation aux risques, pour que les civils qui rentrent chez eux soient avertis des dangers. « Le but est de sensibiliser la population avant son retour dans sa zone d’origine, où le risque d’accidents liés aux restes explosifs de guerre et engins explosifs improvisés est encore très présent. Une grosse partie de notre travail pour protéger la population se fait en amont, lors de ces sessions », conclut la chef de mission.
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